Bonjour à tous
Je ne trouve pas sur internet la réponse à ma question, alors la voici : comment concevoir et dimensionner l’aération de ma toiture en fonction de ma lame d’air ?
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Suite à différentes lectures j’ai décidé de créer une importante lame d’air sous mes ardoises (75mm au lieu du minimum obligatoire de 20) pour assurer le confort d’été. Ca veut dire beaucoup d’air chaud (12,8 m3 pour mes 171m2 de toiture) à évacuer. Si je ne prévois pas les bonnes aérations ma super lame d’air ne sert à rien…
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J’ai l’impression qu’il y a deux techniques :
- disposer des chatières (dans mon cas, comment en dimensionner le nombre et les dimensions). Dans ce cas ça impose une couverture sur liteaux pour que l’air circule (il faut savoir que dans mon secteur les couvreurs ne connaissent que la volige)
- créer une ventilation linéaire en partie basse et au faîtage. Ce serait ma solution préférée. Or, j’ai l’impression que les couvreurs ne savent pas faire des faitages ventilés dans le secteur. Ca a l’air de leur poser problème. Connaissez-vous des ressources consultables en ligne qui documentent ce type d’installation ?
Un grand merci pour votre aide comme d’habitude!
@JulienGeffray
Si je comprend bien vous couplez le besoin de lame d’air ventilée au confort d’été ?
C’est peut-être selon moi un écueils : l’objet premier de la ventilation en sous couverture est d’assurer l’évaporation des condensats en sous face d’éléments de couverture.
Ventiler en sous face ne fera pas diminuer significativement la température des éléments de couverture exposés au soleil. Les ardoises sombres vont accumuler les calories solaires et les transmettre par radiation à l’isolant. La lame d’air ne contreviendra que très marginalement à ce phénomène, puisque la transmission de calories à cet endroit se fait en grande partie par radiation et non par convection. Le refroidissement des éléments de couverture par ventilation naturelle sera lui aussi marginale.
Aussi il est plus judicieux d’envisager d’autres stratégies pour le confort d’été (inertie de matériaux non exposés aux apports solaires en intérieur, déphasage adapté de certains isolants, etc).
Une couverture en ardoise est souvent une couverture à mise en œuvre traditionnelle, le faitage des toits ardoises est alors souvent maçonné (soit les tuiles faitières, soit un recouvrement au vent des ardoises du pans exposé aux vents dominants.)
Non pas que la pose sur contre-litelage et faitage ventilée ne soit pas envisageable, mais qu’elle ne répondra pas à votre problématique de confort d’été ou alors très partiellement, en tout cas bien moins que d’autres stratégies.
Bonsoir Jean-Patrick, et à nouveau merci pour votre avis, très pédagogique. Oui dans ma logique, je souhaitais favoriser un refroidissement nocturne de ma masse isolante de toiture (pare pluie fibre de bois 3cm puis 36cm de laine de bois steico36). Si je n’ai pas trouvé de littérature sur le dimensionnement d’une ventilation supérieure aux normes ce serait donc… parce que ça ne sert à rien ? C’est intéressant parce que ça simplifierait mon complexe de toit…
Ce sujet mis à part j’ai une palette assez large pour la stratégie inertielle. C’est ma grande préoccupation puisque, comme vous l’avez lu par ailleurs, le logement sera intégralement sous rampants.
@JulienGeffray
Je ne dis pas que cela ne sert à rien, (je m’efforce de travailler la tempérance et d’apporter de la nuance dans mes commentaires 
), je dis que le bénéfice d’une sur-épaisseur en lame d’air ventilée est ultra-marginale.
Vos ardoises bénéficieront de toute façon du refroidissement nocturne qu’elles soient sur-ventillées en sous face ou simplement ventilé (l’apparition de condensat en sous face est bien la preuve que l’ardoise sera plus froide à certains moment de la nuit que l’air ambiant…
Le choix de la laine de bois est particulièrement indiqué pour ces propriétés de déphasage.
Quand à l’inertie, elle peut être apportée par un dallage, des revêtements denses (carrelage, terre cuite, enduit minéral en épaisseur suffisante, ou terre) mais aussi par le choix de cloisons distributives maçonnée (brique creuse par exemple) que l’on peu remplir de terre et hourdir à l’envers pour en augmenter les capacité inertielle, ou colombage en torchis terre ou autre…
Si votre maison est conçue avec quelques principes bioclimatiques, les parois interieures inertielles seront plutôt exposées aux apports solaires en période défavorable (hiver) et plutôt dans l’ombre des apports solaire en période favorable (été). L’inertie sera ainsi profitable toute l’année, aussi bien pour stocker des calories et les restituer par différentiel de température l’hiver que pour en absorber l’été…
bonsoir Julien en complément de ce qu’écrit Jean Patrick, pour éviter de trop chauffer la laine de bois tu peux adjoindre un parepluie en feuille d’aluminium. Je sais ce n’est pas bio-sourcé mais l’essentiel du rayonnement des ardoises sera réfléchi au lieu d’être absorbé. Attention à bien acheter de la feuille d’alu et pas du plastique pulvérisé et inutile également de prendre des multi-composants . Il existe du double face alu soudé avec du plastique à bulle très efficace à 4€ le m²
Bonjour Bernard, et merci pour ce complément d’information !
@bernard-crozel
Bonjour Bernard,
Pourrais-tu préciser l’implantation d’une membrane alu ?
Cette membrane (Sd ?) ne contreviendrait pas à la perspirance du complexe, surtout si l’isolation est en laine de bois ?
@JulienGeffray
Pourriez-vous préciser les éléments du complexe sous couverture ?
De l’intérieur vers l’extérieur (parement, PV/FV, isolant, écran sous toiture ?..)
cet écran pourrait peut-être être installé en écran sous toiture … et donc pas de pb avec l’isolant ?
@Saturne
Donc 2 lames d’air ?
Il existe en standard des liteaux de 38x38 (dans le sens des chevrons)sur lequel tu mettras ton litelage pour accueillir les ardoises :
voir Préparation du support par Eric MULLARD
Vas tu faire toi même la pose d’ardoises ?
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pour garder la perspirance de la laine de bois il est conseillé de tendre la membrane entre des /1/2 liteaux ou liteaux à ardoise dans le sens de la pente tous les 60 cm . çà laisse une lame d’air suffisante pour l’évacuation de la vapeur même avec un faîtage scellé. La membrane se trouve ainsi entre 2 lames d’air une dessous et une dessus l’effet réflexif est maximum. pensez à visser suffisamment profond le liteau support d’ardoise à travers les 2 autres pour atteindre la sous toiture
petite remarque il vaut mieux avoir un sd du plus fort au plus faible de l’intérieur vers l’extérieur
quand tu écris 2 couches croisées c’est l’épaisseur totale ou celle de chaque couche??
Merci! je vais bosser avec un couvreur en auto construction accompagnée
Merci Bernard. J’ai écrit l’épaisseur totale à chaque fois. Concernant le Sd il faut m’expliquer un truc : est ce qu’on ne devrait pas parler du mu plutot ? Je m’explique : mes deux épaisseurs de steico flex ont un Sd différent parce qu’elles ont une épaisseur différente, mais en réalité elles ont le meme mu. Donc on a l’impression que le Sd augmente en allant vers l’extérieur (si on limite le raisonnement à ces deux épaisseurs) mais en réalité on a une continuité de mu dans cette épaisseur, simplement interrompue par le pare vapeur
bonjour Julien
tu as complètement raison
Salut, pour l’isolation type sarking, la lame d’air doit être de 4cm mini. En cas d’écran en alu, JE préconise 6cm. Attention à l’alu, l’idée est sympa, mais ça va faire chauffer à fond le dessous des ardoises, ça va condenser et ça va mouiller le support outre mesure.
Un faîtage ventilé est « dur » à étancher avec de l’ardoise. Partir sur un faîtage ventilé en zinc qui ne sera pas forcément esthétique avec l’ardoise et dans l’environnement.
Il faut voir aussi la région pour concevoir une couverture. Les problématiques sont pas les mêmes en PACA qu’en Morbihan…
Bonjour à tous et un grand merci à tous ceux qui ont nourri la réflexion pour orienter mes questionnements sur ce qui avait vraiment de l’importance. Je n’ai pas forcément tout repris, mes excuses par avance - je suis prêt à écouter toutes les objections cela dit !
Après avoir tout pesé (coût, performance, facilité de mise en oeuvre…) : on partirait sur le complexe suivant de l’intérieur vers l’extérieur
- BA13 (Sd 0,1)
- Frein vapeur Sd 5
- Steico Flex36 en 3 couches croisées (Sd cumulé 0,68)
- parepluie isoroof (Sd 0,175 : je considère une unique couche isolante de Sd 0,68 + 0,175 = 0,86)
- parepluie membrane « classique » polypropylène (Sd 0,1) plaquée sur l’isoroof
- lame d’air 4cm (chevron à plat à 60 d’entraxe)
- volige
- ardoise
la ventilation du toit sera assurée par une entrée d’air en cache moineaux (grille anti rongeur) et des chatières en partie haute du toit. J’ai compris que les interstices entre voliges seront suffisants pour assurer les déplacements d’air sur tout le pan de toiture, ce qui était mon inquiétude de départ.
Ca évacue la question des liteaux (peu de couvreurs le font par chez nous), du faitage ventilé (idem)
La seule question est le Sd du BA13 qui ne respecte pas le 5 pour 1, mais du coup il faudrait de l’OSB et je n’ai pas forcément envie d’aller poncer 150 mètres carrés sous rampants… Mais je pense que ça ne fait rien si la vapeur d’eau traverse le placo pour aller butter dans le frein vapeur, de toute façon il n’y aura pas de point de rosée à cet endroit.
Bonjour,
Mais pourquoi la membrane si il y a déjà un panneau pare-pluie dessous ?
Et ATTENTION : toutes les membranes ne conviennent pas pour une pose sur support continu ! renseignez vous sur ce point.
je plussoie, la membrane parepluie ne sert à rien, l’isoroof se suffit à lui même . Mais tu vas chauffer ton isolant par rayonnement tout l’été, c’est un choix