@Jot42
Cela peux être envisagé, mais très sincèrement pour mesurer le delta entre les 2 solutions et en déduire la pertinence, il faudrait y regarder d’un peu plus près, même à la louche, en prenant en compte la surface des murs concernées, les déductions d’ouverture, l’épaisseur et plus marginalement le fonctionnement aux apports solaires ou aux vents dominants du mur existant, bref l’impact pour le reste du projet en terme de gain de performance thermique.
L’autre approche se fait au regard d’une enveloppe budgétaire pour proposer des solutions pertinentes et en exclure d’autres, d’établir des priorités et des renoncements.
Bonjour,
Quid d’une solution lattis bois avec du chanvre stabilisé en remplissage entre les murs existants et le lattis?
Avec en finition un enduit chaux chanvre?
Ça pourrait faire une partie isolation de 6 cm avec un lambda vraiment faible de l’ordre de 0.06 et donc un R de 1 sur cette épaisseur puis 2/3 cm d’enduit chaux/chanvre.
Solution qui serait la plus performante en terme d’isolation. Y aurait-il des inconvénients que je ne saurais voir?
Bonjour Jean-Patrick. Et quel est votre avis sur les blocs de chanvre à monter en doublage des murs ?
@Jot42
Ils offrent des avantages car la mise en œuvre est plus sèche qu’un béton ou enduit correcteur.
Il ne sont pas adaptés en toute circonstances, font porter la contrainte sur le plancher, demandent des coupes et offrent de la perte.
Mais c’est avant tout le rapport prix/performance qui fait que je ne les propose pas.
En plus, je doute qu’il 'y ait que de la chaux vu les propriétés mécaniques de certains produits.
Merci pour votre réponse. Je regarde donc avec de plus en plus d’intérêt le béton de chanvre, en :
- banché: réalisable en autoconstruction accompagnée, moins cher mais temps de séchage plus long.
- projeté: réalisable par un professionnel, plus rapidement, temps de séchage plus court mais coût bien plus élevé (dans ce sujet Alexis évoque 105 euros HT/m² dans le 43.)
Il y a environ 185 m² de mur. Il me faudra bien peser le pour et le contre de chacun de deux si c’est la solution retenue.
Bonjour,
Quid d’une solution lattis bois avec du chanvre stabilisé en remplissage entre les murs existants et le lattis?
Avec en finition un enduit chaux chanvre?
Ça pourrait faire une partie isolation de 6 cm avec un lambda vraiment faible de l’ordre de 0.06 et donc un R de 1 sur cette épaisseur puis 2/3 cm d’enduit chaux/chanvre.
Solution qui serait la plus performante en terme d’isolation. Y aurait-il des inconvénients que je ne saurais voir?
Après la visite de Claude Lefrançois je devrais donc partir sur une correction thermique avec en intérieur un enduit chaux chanvre de 6 cm sur les murs + 1 cm d’enduit terre (ou chaux sable). Il me préconise également de faire un enduit en extérieur à la chaux pour améliorer la perspirance des murs. Je me contenterais probablement de rejointer à la chaux pour conserver les pierres apparentes.
@Jot42
Une alternative pour la même épaisseur et qui n’a pas été évoqué sur le fil pourrait être panneaux de chanvre 45mm + enduit terre 2 à 3cm.
Elle consacrerait un peu moins d’inertie, plus de résistance thermique, et une durée de séchage bien plus courte.
A t elle été évoqué par Claude ?
la question est quand même de savoir quel niveau d’isolation tu souhaites obtenir Vu le contexte du coût grandissant de l’énergie, minimiser les kwh de chauffage est bon pour la planète et le portefeuille. 190 m², de murs cela laisse entendre une prédominance des murs dans les déperditions globales de la maison. l’ idée des déperditions en % sol/mur/plafond telles que le note l’audit me parait totalement fondée vu le rapport de surface. Si la cage d’escalier est un peu moins isolée, le reste peut compenser. En ITI on peut imaginer mieux que le béton de chanvre, un doublage en fermacell avec insufflation de granulat de liège par exemple. On passe d’un lambda de 0.70 à 0.38, presque le double de performance à épaisseur égale. C’est à dire que tu divise quasiment par deux ta facture « à vie ». Cà mérite d’y réfléchir. Au passage 40 cm dans le plafond c’est au moins 10 cm de trop (à vérifier) tu peux toujours finir l’intérieur en chaux chanvre pour le fun , l’accroche se fait soi avec un badigeon de chaux soit une primaire. Mais tu auras une isolation sérieuse Il ne faut pas confondre sensation de confort et consommation d’énergie. On peut avoir du confort avec un poele qui ronfle toute la journée avec 10 stères de bois à la fin de l’hiver
il manque un zéro aux lambda c’est 0.070 et 0.038
milles excuses
@bernard-crozel Bonjour Bernard,
Si la démonstration est juste, elle ne prend pas en considération les capacités de régulation hygrométrique des solutions chaux/chanvre particulièrement hydrophiles et qu’un doublage n’offre pas.
La quantité d’humidité dans le bâtit ancien importé des remontées capillaires, même limitées, représente une consommation d’énergie de chauffage pour effectuer des cycles d’évaporation de l’eau. (l’évaporation de l’eau consomme des calories sans élévation de température.) Ce phénomène n’est pas pris en considération en tant que déperdition dans la méthode que vous proposez et est loin d’être insignifiant.
De plus, la notion de confort en l’absence d’excès d’humidité, rend compte qu’une température inférieur (17-18°) peut être ressentie comme bien supérieur (20°). La comparaison ne s’effectue donc pas sur les même besoins de chauffage.
Alors vous me direz qu’il faut installer une VMC… Mais cela n’empêche pas les remontées capillaires qui est un phénomènes non-linéaire mais constant, et que l’air aspiré et donc l’humidité est en transit permanent, vers les pièces de services pour aspiration évacuation. Lors de ce transit, les cycles d’évaporation ont lieu malgré tout, entrainant la déperdition.
Les performances mesurées des solutions chaux chanvre dans le bâtit ancien sont toujours supérieurs à ce qui est mentionné dans les études standardisées, et l’écart assez bien documenté dans la littérature technique.
Pour des solutions chaux/chanvre, comme pour d’autres solutions aux propriétés hygroscopiques similaires, la comparaison seule des priorités de conductivité/résistance thermique de la paroi n’est pas suffisante pour évaluer le gain de performance.
Et j’ajouterais que n’ai ni actions chez des fabricants de chaux, ni d’intérêt particuliers dans les filières chanvre
bonjour , j’ai un bon retour d’expérience sur le chaux/chanvre avec une bonne quinzaine de réalisations dont une tout à fait récente. Donc je n’ai pas besoin d’être convaincu sur l’intérêt du chaux chanvre Avec ou sans, depuis 2000 j’ai réalisé un quarantaines de maisons
passives plus, les meilleurs consommant 5 kwh/m²/an avec juste un petit chauffage d’appoint. On ne peut pas atteindre raisonnablement de telles performance dans la rénovation, mais on peut faire mieux que le chaux/chanvre seul. D’ailleurs dans mes réponses sur ce sujet je faisais remarquer qu’une vmc hygroB était redondante avec un enduit chaux chanvre, le taux d’hygrométrie resterait trop bas pour qu’elle fonctionne bien. Mais pourquoi crois tu qu’on parle de « correcteur thermique » à son propos et non pas d’isolant? Parce c’est la bonne définition de ce qu’il est. Or aujourd’hui l’enjeu d’une rénovation c’est aussi d’économiser l’énergie de chauffage et la méthode Coué ne suffit pas pour passer de 200 kwh/m²/an à 20 kwh/m²/an. Il faut simplement se servir de l’enduit chaux/chanvre en enduit intérieur pour l’aspect et la régulation et mettre un isolant performant entre le mur et lui . Surtout dans le cas de Jod 42 qui nous intéresse où les déperditions des murs est prédominante.
Non, mais cette solution ne risque-t-elle pas de faire me faire retomber sur les problèmes de gestion de l’humidité ? Et comment les panneaux sont ils fixés, ils sont collés ?
la question de l’humidité est double, celle de la remontée capillaire dans les murs et celle émanant de la vie humaine à l’intérieur de la maison. Pour la première, il faut évaluer si elle est grave ou pas, en gros y a t- il du salpêtre en bas de murs? Si oui, il fait imaginer un traitement curatif (drainage ou barrière injectée) sinon le mur continuera à vivre sa vie…la seconde est bien régulé par le chaux/chanvre en enduit intérieur + ventilation df ou vmi
les panneaux de doublage sont à fixer sur une ossature, çà peut être le système stil en métal, je préfère des tasseaux de bois 30 x 50 pris tous les 60 cm dans des rails stil en haut et en bas. le remplissage du doublage peut se faire avant en collant des panneaux d’isolant au mur en chanvre, comme le propose Jean Patrick, mais pas en 45 mm, en 80 au moins (120 ce serait mieux) ou après avec du vrac , le liège est facile, il coule bien, on peut souffler de la laine de bois ou de la cellulose mais c’est plus difficile à faire et à contrôler la régularité et il faut louer la machine. Le doublage a aussi l’avantage de permettre de passer toute la triperie électrique ou plomberie qu’on souhaite sans saignée dans le mur
D’accord, mais l’intérêt de la solution chaux-chanvre + enduit de terre n’est elle pas de jouer sur l’effusivité de l’un et la diffusivité de l’autre pour abaisser la température ressentie de confort et par là même baisser un peu celle de chauffage ?
Il est de toute façon impossible d’atteindre 20kwh/m²/an vue la configuration de la maison, l’étude thermique montre que je ne pourrai pas atteindre le label BBC sauf à opter pour une PAC. Ce qui est hors de question . Et est-ce que cela serait de toute façon vraiment vraiment souhaitable en terme de consommation de ressources pour arriver à un tel résultat ?
De plus, je veux bien trouver un isolant performant à mettre contre le mur ? Mais lequel ? Il me semblait que vu son coût et sa rareté, le liège était à réserver pour des réalisations avec un problème d’humidité.
Comment gérer la question de la perspirance du mur, avec quel isolant ? Je retomberai sur le problème de la discontinuité du pare-vapeur en raison des solives et planchers qui sont conservés.
De plus, si je pars sur 10 cm d’isolant, il me faudra 2 cm à mimima d’espace entre le pare-vapeur et le parement + 13 mm pour ce dernier, soit presque 14cm d’espace perdu par mur donc 28 au total sur la largeur déjà réduite de 5 mètres. L’escalier au nord sera dans tous les cas moins isolé.
Enfin l’ITI fait, si j’ai bien compris, perdre le bénéfice de l’inertie.
Quant à un enduit chaux-chanvre sur Fermacell, est-ce possible et quel en serait l’intérêt ?
Pour finir, la VMC préconisée par Claude Lefrançois serait une hygrovariable type A.
J’ai payé 700 euros pour cette visite, j’avoue avoir du mal à ne pas en suivre les conclusions. La seule raison qui pourrait m’y inciter et me pousser à revenir à l’ITI est la quasi impossibilité de trouver des artisans faisant de la projection chaux-chanvre autour de chez moi.
A priori, il n’ y a pas de remontées capillaires dans le mur. Les fondations auraient été construites sur semelles béton.
Bonjour d’après le livre de JP Oliva, en ITI sur mur pierre, le risque de condensation aux points faibles de la jonction du pare-vapeur (dans mon cas au niveau des solives déjà centenaires) est élevé avec un risque d’abimer les solives et planchers. Que préconiseriez vous pour éviter cela ?
De même, l’ITI fait perdre l’inertie des murs et crée une ambiance boite dans la boite pas toujours sympathique, notamment en hiver. Quelle finition préconiseriez vous sur les murs pour une meilleure sensation de confort, été comme hiver ?
Vous avez réalisé de nombreux chantiers, quels sont vos retours d’expériences et ceux de vos clients sur les ITI réalisés dans des maisons en pierres ? Je vous remercie et vous souhaite un bon we.
la difficulté pour toi est de choisir le moindre mal. L’objectif des 20kwh est possible si on le souhaite. Il faut juste savoir si on en fait une priorité ou pas. De toute façon toutes les solutions évoquées pour le mur vont dans le sens d’un meilleur confort thermique. A partir du moment où on exclue l’ite (à juste titre pour moi) le choix se porte entre « correcteur thermique »/ isolation conséquente. On ne parle pas ici de label mais de performance. A propos le chauffage est prévu comment? Dans la solution que j’imagine c’est le fermacell qui fait office de « freine"vapeur » si on doit laisser une lame d’air c’est plutôt entre le mur et l’isolant . L’enduit chaux/chanvre sur le fermacell complète la régulation hygro en 2 ou 3
cm d’épaisseur et donne une finition chaleureuse aux parois, importante pour le ressenti… EN ce qui concerne l’inertie,'il faut bien comprendre que çà ne joue que sur le déphasage de température. S’il gèle dehors le mur mettra un certain temps à refroidir mais il refroidira, de même l’été s’il fait 40 ° il chauffera. L’inertie est favorable quand le mur est isolé de l’extérieur, il participe alors au maintien de la température souhaitée en intérieur. J’ai eu d’excellents résultats ITE + mur de pierre de 50 cm + enduit chaux chanvre de 5 cm. mais sans ITE l’inertie a beaucoup moins d’intérêt , le mur reste chaud jusqu’en décembre et reste plus froid jusqu’en avril
Cà c’est une bonne nouvelle, il peut continuer à vivre sa vie
oui remarque très juste, JP a totalement raison. Quelle que soit la solution, ce n’est pas le contact du matériau sur le bois qui est à craindre mais LA FISSURE. Donc scotch de qualité à cheval sur l’isolant et le bois et/ou joint à la pompe en surface du chaux/chanvre une fois le retrait terminé (3 mois au moins) on fait un petit chanfrein au cutter sur l’arrête de l’enduit avant pour que le joint ne soit pas en surépaisseur et on le lisse avec une petite pomme de terre sans peau.
je n’ai qu’un gîte (donc inhabité l’hiver) comme exemple chaux/chanvre 8 cm sur mur de pierre sans ITE. Gain spectaculaire en revanche sur des murs de pierre juste doublés en placo où j’ai fait insuffler du granulé de liège en 10/12 cm. Pour la finition de liti vois mon message précédent. En 2/3 cm c’est faisable par soi même en chantier participatif !!!