Enduit de correction thermique chaux-chanvre

Je n’ai absolument pas parler d’amortissement mais de performance (en neuf) ou de gain de performance (en rénovation) pour 1€ investit.
Dépenser 20.000€ pour une performance/consommation attendue de 200Kwh/m2/an
ce n’est pas du tout pareil que 20.000€ pour une performance/consommation attendue de 50Kwh/m2/an
AVEC LA MÊME MÉTHODE D’ÉVALUATION DE LA CONSOMMATION.

L’amortissement fait intervenir une notion de temps et retour sur investissement que je n’ai pas évoquée.
Ce n’est pas mon propos et je suis navré de mettre mal exprimé.

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A 720 m d’altitude entre St Etienne et Clermont sur l’ex nationale 89, dernier village avant le 63

Merci, ça m’intéresse, je veux bien.

Alors, arrives-tu à te rappeler comment tu t’appelles avec tous ces messages ? ^^ Je crois que cette conversation bat tous les records…

Rassures-tu, malgré la pression que te mettent les banques, tu n’es pas obligé d’avoir pris toutes tes décisions dès maintenant. Tout ce que tu dois faire c’est monter un projet et les justificatifs qui vont avec suffisant pour lever le montant financier dont tu as besoin pour faire un projet viable. Ceci fait et une fois lancé tu pourras changer d’avis, d’ailleurs tu changeras d’avis et c’est un des avantages de l’autorénovation, prendre le temps de voir et d’essayer le lieu, de mûrir, de croiser des nouvelles opportunités, de mieux se connaître ainsi que le fonctionnement du lieu etc. Car concevoir intégralement un projet avant même d’y avoir posé les pieds est une hérésie, je trouve. Et c’est souvent un gâchis. Il faut du temps pour digérer et décider.

Pour résumer je voudrais te sensibiliser à une approche qu’on a bien identifier au sein du réseau, celle de différencier la phase d’étude et la phase d’exécution. La phase d’étude consiste à chercher la faisabilité, la phase d’exécution consiste à chercher les moyens précis de la réalisation. C’est différent, et confondre les deux est dommageable. Tant que tu en es au stade de rechercher la faisabilité tu n’as pas besoin de trouver la meilleure solution tu as juste besoin de t’assurer que tu as les moyens de mettre en œuvre une bonne solution. À ce stade et plus que jamais « le mieux est l’ennemi du bien ». Quand tu auras pleinement valider la faisabilité de ton projet et que tu auras obtenu des moyens de le mettre en œuvre, alors tu passeras en phase d’exécution qui commencera par une préparation. Cette préparation est essentielle, elle prend du temps, elle est le moment où l’on commence à chercher le « mieux ». À ce stade il faut en effet multiplier les échanges mais aussi les expériences personnelles pour se forger un avis, tout en sachant qu’il y a plusieurs vérités et qu’elles sont toujours subjectives. LA vérité n’existe pas, l’absence de risque non plus, donc si tu les cherches tu perds ton temps à courir après une chimère, et tu vas te faire balader au gré des vérités de tes différents interlocuteurs. A ce jeu, c’est en principe le dernier qui a parlé qui l’emporte :confused:

Bon, j’espère ne pas t’avoir mis, moi aussi, un peu plus de bazar dans la tête et je te souhaite bon courage ! :smiley:

Cédric

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ok ok
aujourd’hui avec un chantier participatif sur 2 jours on peut poser une DF pour 5 000 € en préparant bien le chantier et j’espère que Jot arrivera à moins de 100kwh/m²/an et la df y contribue

Merci Bernard pour les deux documents !

Merci Cédric. J’avoue avoir un peu de mal à distinguer la nuance entre faisabilité et exécution même si je comprends l’esprit. Je m’explique: dans le cas du béton de chanvre, il semble que ce projet soit faisable et potentiellement une bonne solution. Mais avant de le valider et de m’y engager, je suis tout de même contraint de m’assurer de trouver une entreprise pour l’exécuter et le mettre en oeuvre.
J’ai commis plusieurs erreurs qui expliquent sans doute la profusion de message:

  • je suis d’abord parti sur l’idée d’une rénovation avec ITI, conseillé par plusieurs artisans.
  • je me suis ensuite adressé aux conseillers de ma primRénov. C’est ensuite que j’ai découvert que d’autres solutions existaient (notamment les enduits chaux-chanvre, le béton de chanvre). A la suite de mes lectures j’ai sollicité une visite in situ de Claude Lefrançois qui m’a fait certaines propositions et encouragé à opter pour un enduit chaux-chanvre.
  • j’ai ensuite eu du mal à trouver des artisans et eu entre temps plein d’autres avis , dont Samuel Courgey. Du coup face aux difficultés à trouver des artisans, et en raison des (trop) nombreux conseils des uns et des autres, je suis revenu à une ITI, un peu par défaut.
  • bref, après avoir été pas mal paumé (ex: VMC SF ou DF), je ne suis pas beaucoup plus avancé.

Je vais maintenant devoir avancer: le toit sera refait en juin. Entre temps je vais me heurter au principe de réalité:

  • les délais (je ne vais pas pouvoir cumuler prêt et loyer pendant des mois)
  • je ne suis pas très compétent et si les chantiers participatifs sont certainement performants et sympas, je ne pense pas qu’ils puissent compenser mes lacunes.
  • je vais devoir composer avec les artisans locaux et leurs compétences (d’où l’ITI)
  • tout en gardant le budget à ne pas dépasser en tête, comme tout chacun (ex: j’avais prévu de garder les solives mais en démontant le plancher du grenier, ils s’avère que plusieurs sont à changer, ce qui risque de faire augmenter le coût des travaux et devra par ex m’obliger à faire des choix (VMC SF au lieu de DF).
    Merci pour les conseils et encouragements.

Naturellement.

C’est normal que ces préoccupations s’alternent et parfois se chevauchent. Cette « conversation » comme j’aime la nommer, entre recherche de faisabilité, et recherche de réalisation, ne peut pas être strictement compartimentée. Ce n’est pas souhaitable d’ailleurs. Mon propos a pour but d’aider à y voir plus clair : « Ais-je vraiment besoin de savoir le prix exact à ce stade ? » « Ais-je raison de chercher tout seul quelle solution technique serait adaptée alors que je suis dépendant des compétences disponibles sur mon territoire et que je manque de temps ? » « Ne serais-je pas dans un cas où « le mieux est l’ennemi du bien ? » » « Suis-je en train de chercher à satisfaire un besoin, ou assouvir une envie ? »
Le genre de questions qu’il n’est pas facile de démêler quand on est pas formé, peu expérimenté et sous pression du temps, du risque financier et peut-être même familial.
D’où ma recherche de « clés » pour t’aider à discerner.

Toutes ces considérations relèvent de la maîtrise d’oeuvre. Problème : il s’agit d’un service, c’est donc le premier budget qu’on fait sauter ^^ Mais le travail à faire ne disparaît pas, et alors on réalise à quel point c’est un boulot compliqué et chronophage (je dois te confier que les MOE que je connais, particulièrement ceux qui font de la MOE d’exécution, c’est à dire le suivi de chantier, quand je les vois ils ne me donnent pas l’impression qu’ils vont vivre vieux… :grimacing:)

Bref.

Je te confirme que le chantier participatif n’a pas pour but d’apporter des compétences. Ceci peut arriver, mais c’est un bénéfice collatéral très aléatoire, c’est à l’hôte qu’il revient de fournir les compétences, soit par lui-mm soit en sollicitant un tiers. On y veille lors de l’accompagnement que l’on fait systématiquement à l’arrivée d’un nouvel adhérent organisateur. C’est un pillier de notre démarche qualité.

Pour la suite de ton message, tu fais état de la réalité face à laquelle on doit tous se plier : la limites de nos ressources. Ici le temps, l’argent et les compétences disponibles.
Mais avec nos ressources on peut élaborer d’autres stratégies. Le fait de faire soi-même est une manière de payer avec sa ressource temps et compétence, ce qu’on ne peut/veut pas payer avec sa ressource argent uniquement. Mais dans de nombreux cas, on fait soi-même parce qu’on tient à une solution technique en particulier et on ne trouve pas de pro à proximité, ou auquel accorder notre confiance (ça c’est très très subjectif, mais ça nous est très souvent donné comme motivation) Dans ce cas, la personne organise sa vie pour libérer du temps, investit une part de sa ressource temps et de sa ressource argent pour monter en compétence, puis passe à l’action.

J’encourage à prendre conscience de ses différentes formes de ressources pour ainsi élaborer des stratégies adaptées à notre situation.

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Après recherches, recherches et recherches, j’ai découvert que l’ITE en béton de chanvre laissé brut (en principe proscrit pas les règles professionnel France) existait à titre expérimental…
Quelques rares chantiers en France avec d’excellent retours…


grandvauxbetonchauxchanvref

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çà a une sacrée gueule, mais çà vieillit comment?

Les ouvrages les plus âgés sont en Suisse sur des bâtiments publics et des ERP.
Connaissant un petit peu l’approche de la construction/rénovation Helvétique, je ne peux pas envisager que ce choix ai été fait à la légère ou que ce soit la lubie d’un hurluberlu, sans données techniques, et sans campagnes d’essai…
J’imagine que le mélange est singulier, qu’il y a des limites d’emploi, que la prescription demande une analyse du support et quelques particularités en phase de préparation et réalisation.
L’esthétique est inimitable, issue d’une application manuelle de même approche que le pisé.

J’approfondis la question et je reviendrais sans doute faire un article sur la plateforme.

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@Jot42
Je vais ajouter un grain de sel à une production vraiment abondante d’avis professionnels, pertinents et solidement argumentés. Donc pas de retour sur ITI, ITE, R, Lamba, VMC hygro ou double flux…J’en oublie sans doute. Moi, au vu de la photo du bâtiment je me serais fait plaisir en transformant la façade sud en mur Trombe…ventilable en été et/ou peut être en 3 étages séparés, afin que le bas profite aussi des calories du soleil. Quant à l’ITI, je mettrais 5-10 cm de béton de chanvre au sud, 12-15 cm côtés Est-Ouest et 15 cm de laine de bois au nord.

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Bonjour !

Pour ma part je viens de démonter une isolation intérieure avec lame d’air de 10 ans, devant un mur en pierre (schiste et granite, mortier terre, enduit chaux sable). L’isolant (laine de verre derrière placo) avaient pris l’humidité et s’affaissait, les rails métalliques étaient rouillées… Bon il faut dire que pour ne pas aider, tout cela était posé sur une dalle en béton de ciment, et qu’à l’étage des films plastiques au plancher bloquaient tout passage de vapeur d’eau.

Je comprends bien la problématique de situer le point de rosée pour éviter la condensation à un endroit indésirable et néfaste.

Néanmoins il me semble que si lame d’air il y a, et avec le risque que le point de rosée se trouve entre l’isolant et le mur, le problème reste le même que sans lame d’air. Cette dernière devrait donc idéalement être ventilée pour éviter toute condensation dans l’isolant, comme en toiture.
Comme cela serait difficilement réalisable on met un frein vapeur, mais en rénovation se pose le problème de sa continuité et des pathologies qui en résulteraient.

Ce raisonnement est-il correct ?

Si oui, en se projetant à long terme (c’est à dire sans vouloir laisser pour soi ou pour les suivants des petits désordres thermiques et d’humidité cachés derrière les finitions) sur la durabilité de l’isolant, tout cela plaide encore en faveur d’une solution de béton de chanvre ou d’enduit correcteur, dont la continuité quasi parfaite avec le mur réduit au mieux le risque de point de rosée dans le complexe isolation-mur (indépendamment des autres aspects).
Dans l’ouest, une rencontre avec l’association Tiez Breiz a aussi ajouté à cette réflexion que l’avantage de cette solution est de pouvoir repérer beaucoup plus vite les désordres éventuels, l’humidité étant facilement repérable sur un enduit, et donc de pouvoir intervenir plus vite.

Étant donné que cette solution prend plus de temps, il semble qu’il faille laisser le temps au temps… :slightly_smiling_face:

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Quand on a dit lame d’air, on n’a pas dit grand chose.
Doublage de bâtit ancien + Lame d’air = lame d’air EXTÉRIEUR
Aussi nommée la « technique de la boite dans la boite »…

intéressant démontage !
je suppose qu’il y avait une faible épaisseur de LV et que les gens devaient chauffer peu, au point que le point de rosée devait se trouver fréquemment quelque part dans l’épaisseur de la LV, ce qui explique les montants rouillés. A vérifier si par hasard l’enduit extérieur est au ciment auquel cas l’humidité ne s’évacue jamais par l’extérieur et se trouve piégée dans l’épaisseur du complexe. On ne sait jamais où va se situer le point de rosée essentiellement variable suivant la différence de température inter/exter et le mode de vie intérieur (volume de vapeur d’eau dégagée , bonne ou mauvaise ventilation) Le béton de chanvre est une excellente solution dans les limites des ses capacités isolantes parce qu’il est capable de grande absorption d’humidité, les laines végétales également avec une très faible perte de leur qualité isolante. En principe la tendance actuelle est d’isoler suffisamment pour que le point de rosée (aux alentours de 9 °) se situe dans l’épaisseur du mur et par grand froid s’approcher de la surface intérieure. C’est là que la lame d’air joue son rôle . Elle évite que le film d’eau en surface du mur ne migre dans l’isolant. Ce film d’eau, il faut le laisser s’écouler éventuellement à la base du mur, mais même sans ventilation il disparaitra par évaporation dès que le mur se réchauffera et s’évacuera à traves lui à condition qu’on n’ai pas une barrière étanche type enduit ciment en extérieur. D’où ma fixette pour casser les enduits ciment sur toute hauteur

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Bonjour,
Après des recherches infructueuses d’entreprises projetant le béton de chanvre, j’ai été mis hier en contact avec deux entreprises pour de la projection de BDC:

  • l’une effectue la totalité de la prestation (sauf le décroutage).
  • l’autre loue la machine sous conduite d’un artisan qui demande 2 ou 3 personnes de main d’oeuvre et me laisse le soin de mettre en place les protections et l’ossature bois.

J’ai demandé un devis pour 15 cm de béton de chanvre sur les murs S,E et O. Le mur nord sera traité en ITI avec 145mm de laine de bois.

Je dois donc, une fois les devis effectués et le coût connu , choisir entre l’ITI avec les 4 murs en laine de bois (120mm au S, E O et 145mm au nord) ou la solution béton de chanvre. Les retours en terme de confort plaident pour le BDC mais du point de vue des économies d’énergie la laine de bois l’emporte ( mais j’avoue ne pas pas être enthousiasmé par le doublage tradi en placo).

Reste à choisir. Le facteur budgétaire sera sans doute prépondérant…

Bonjour, je complète mon post précédént.

Un des artisans qui fait de la projection me dit (ce qui n’est pas le cas de 2 autres artisans) qu’il n’est pas utile d’aller jusqu’à 15 cm de béton de chanvre et que 10 cm suffisent, la différence entre les 2 en terme de résultats étant minime selon lui, loin d’être proportionnelle aux gains attendus et engendrant un surcoût inutile (plus de matériaux, nécessité ossature et perte de place). Qu’en pense notamment Jean-Patrick ?

Enfin Samuel COurgey donne raison à Bernard et estime que peu de pros ont pris en compte le fait qu’une VMC SF hygro risque de manquer d’efficacité en raison de flux trop faibles en raison des qualités hygroscopiques du béton de chanvre. Ce qui l’inciterait, dans mon cas, à opter pour une VMC DF ou alors pour une VMC Sf mais assujettie au taux de Co2. Connaissez-vous ces VMC ?

Bonjour,

Je me permets de m’insérer dans cette conversation :slight_smile:
J’aimerais réagir au sujet du point de vue des artisans. Voici un petit extrait du livre la conception bioclimatique concernant épaisseur d’isolant et performances.

Peut être que cette information sera utile.

Cordialement,

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J’en pense que c’est particulièrement vrai et pour tous matériaux , comme le montre l’excellent graphique d’Arinaly.
Sous cette angle d’approche ce sont les 2 premiers centimètres qui réduisent les plus les déperditions et génèrent les plus grands ordre de grandeur d’économie. C’est tous l’esprit d’un enduit correcteur en rénovation.
Peut-on pour autant dire que c’est « inutile » ? Je ne crois pas !
Le terme « inutile » est une approche commerciale du rapport devis/performance de ton artisan.
Sur la base de cet argument et du graphique, revient vers lui et propose lui de ne mettre que 2cm et tu vas voir sa tête ! Pas sur qu’il réactualise le devis…

Dire qu’il n’ a aucune différence perceptible est assez exagéré ; alors on pourrait disserter longtemps de la bonne épaisseur de béton de chanvre entre 2 et 35cm… C’est pourquoi lorsque je réalise une étude, je me positionne par rapport à une enveloppe budgétaire et jamais dans l’absolue. C’est ce cadrage budgétaire qui rend les solutions pertinente ou non.

Comme je te l’ai toujours dis Johan, de mon point de vue, pour des raisons économiques, j’oriente sur les solutions chaux/chanvre exclusivement en autoconstruction et non en execution professionnelle (prix prohibitif de toute façon par rapport à d’autres solutions).
On est à bien moins d’un tiers du prix en autoconstruction qu’en execution pro. (économie > 2/3 alors que pour la plus part des ouvrages en autoconstruction l’économie n’est que d’1/3…
Alors dans ce cas, les 5cm de plus propose une efficacité supplémentaire malgré tout et on bien moins d’impacts sur le prix finale que sur les devis que l’on te propose. Il faut également considérer dans l’épaisseur, le passage des réseaux, les passages de gaines et des boitier d’appareillage électrique et les possibles ponts thermiques qui pourraient avoir des conséquences sur la durabilité de l’aspect des enduits de finition (autour des prises et interrupteurs par exemple qui pourraient noircir à cause de points de rosée déportés localement et de condensation.

Je t’ai proposé une visite de chantier sur St Agrève. Tu pourrais parler avec les propriétaires et futures occupants, mais aussi avec les pros qui sont encore sur le chantier pour des ouvrages non autoproduits et qui n’en reviennent toujours pas de bosser à 14° sans chauffage alors qu’il a fait jusqu’à -16° la nuit et -5° en journée cet hiver alors qu’ils sont intervenus dans la même maison l’hiver dernier sans isolation. (Nb qu’il y a de grande ouverture qui ont été créées pour valoriser les apports solaire.)
Et tu pourras même comparer avec 12cm de béton chaux chanvre avec un doublage de 12cm de laine de bois en pièce témoin !

Pour la vmc hygro, df, sf, je ne me prononce pas parceque cela demande d’étudier le projet.
La seule fois ou j’ai proposer une DF c’était dans un projet de rénovation sans aucune ouverture au sud, donc sans apport solaire passifs valorisés…
C’est vrai que d’une manière générale le chanvre contrevient au taux d’humidité dans les volumes.
Sans doute plus avec 15cm qu’avec 10cm puisque c’est la quantité de chanvre qui propose la quantité d’humidité absorbée et/ou restituée. Encore un argument pour 15cm plutôt que 10 qui n’est pas que sous l’angle purement thermique mais hygrométrique.
Maintenant toutes ses solutions fonctionnent pas balayage, c’est à dire que les flux traversent les espaces de l’adduction vers l’évacuation. C’est cela que je regarde pour établir la pertinence, le choix, le dimensionnement de l’appareil et l’implantation des entrées/sorties d’air. Peut également se dévoiler des contraintes d’emprise de gaine technique ou d’implantation de centrale. Donc il n’y a pas d’analyse universelle qui vaille pour ce choix comme pour aucun autre, sinon on habiterait tous la même « boite » conçue de la même manière.

J’ai lu toute cette discussion très intéressante, riche des vais professionnelles et des expériences, et surtout, respectueuse envers Jot42 qui expose ses réflexions et ses doutes. J’ai particulièrement apprécié les messages de l’ordre plus général de Juliee, Cédric et Jack quand à l’approche d’une rénovation/construction, de son inscription dans le projet de vie.

Du coup, juste pour encourager Jot à suivre son intuition, je donne le retour de notre expérience de rénovation. Il y a un et demi nous avons acheté une maison dans la Vienne, dans une ville moyenne. Le charme de l’ancien, des murs en pierre, le parquet, 135m2 habitable, avec garage, buanderie, atelier, véranda et grenier à rendre habitable pour accueillir notre famille de 4 avec des enfants petits mais grandissants rapidement, des familles et amis éparpillés dans le monde qu’on pourrait accueillir facilement et longuement, et surtout le grand jardin arboré ont fait leur effet sur nous. Suite à de nombreuses visites de gens qui rénovent, de charpentiers, menuisiers (les grandes fenêtres à changer nous semblaient le poste le plus important), nous avons établi une liste de priorités et de couts et nous avons signé.

Nous étions surs qu’il fallait changer toutes les menuiseries pour l’étancheité à l’air, c’était rapidement chose faite, pour les détails, pour des fenetres très larges, suite aux lectures de JP Oliva, nous avons fait trois battants, dont seulement la aprtie centrale est ouvrante, les deux autres sont fixes, donc cout et déperditions moindres, si c’était à refaire, on aurait fait la aprtie centrale un peu plus grande pour que le lavage soit plus simple. Et puis nous avons fait nos lectures de forums sur les maisons en pierre (calcaires ici, de Chauvigny), nous avons compris que la pseudo-isolation de 5cm de polystyrène +placo ou + OSB sur les murs extérieurs au RDC et au 1er étage vont devoir être demontés. Ensuite, nous avons reflechi aussi, si on devait isoler par l’intérieur, par l’exterieur ou faire un enduit terre-chanvre (car on privilégie la terre à la chaux). Le cout de l’ITE nous a freiné tout de suite et en même temps, on s’est dit qu’on pourrait le faire plus tard, sous forme de projet participatif ou autre. L’ITI ne semblait pas être logique dans le cas de pierres, donc on s’est lancé : l’isolation enlevéé, nous avons decrouté tout le platre de tous les murs extérieurs, mais pas sur les cloisons intérieurs. Au RDC, nous avons vu que sur 2-3 murs, derrière le polystyrène il y avait soit une colonie de salpêtre, soit le moisie noir classique, nous avons laissé un an de séchage en bas le temps de finir le haut (la partie principale). En haut, derrière le polystyrène il ne semblait pas avoir de moisissures. Nous avons fait 4 cm de argile-sable-chanvre sur les murs extérieurs en pierre banchée de chaux-sable et 1cm de argile-sable fin ou marbre plus paillettes sur les cloisons interieurs platrés sur lesquels nous avons préalablement mis la colle d’amidon (à papier peint) avec du sable. Et sur quelques cloisons en fermacell nous n’avons pas mis d’accroche du tout. Sur une porte en bois condamné nous avons agrafé une toile de jute. Pour certaines pièces ca fait un an que tout tient. Nous avons ainsi fini toute la partie principale (salon, 3 chambres) et sa SDB avec 3 murs en terre-sable et la partie douche en pseudo Tadelakt (Stonat). Nous sommes très contents de la sensation de l’argile notamment dans la SDB : nous n’avons pas froid en etant nus dans cette piece juste avec un chauffe serviette allumé que très ponctuellement, au sol nous avons un parquet en liège (le grand luxe qu’on s’est permis en argumentant que c’est en autoconstruction). Ca sent la terre quand c’est humide dans la sdb, mais si non, c’est très sain. Et nous avons fini une première pièce au RDC en terre-chanvre aussi. Toutes les mauvaise odeurs sont parties, plus de traces d’humidité, et ce malgré le fait que la dalle est en béton. Nous n’avons pas eu le courage de faire la dalle en hérisson, nous avons mis la sous-couche et du stratifié, à ce jour, depuis 5 mois, cela semble sain.

Donc, le bilan de un an et demi de travaux : c’était dur, nous avons vécu un an dans la poussière de plâtre, argile, que nos enfants emmenait partout. Nous sommes surs que les gains thermiques ne sont pas importants, mais nous avons fait ce que nous avons pu faire financièrement et physiquement. Le reste, le temps montrera si nous aurons la possibilité d’isoler par l’exterieur, j’aurais aimé faire soit de la paille compressées+ enduit chaux-sable, soit béton banché chaux-paille, soit laine de roche collée et enduite en chaux sable. Mais la vie présente ces nouveaux défis de santé, de travail, de guerre à nos portes (tout cet espace est bien utilisé : une famille y est hebergée depuis des mois) et des envies de faire autre chose que des travaux.

Pour détaillé plus, en ventilation, la maison avait déjà une VMC hygro B, donc la laissons pour le moment, meme si par le grand froid, il est vrai que nous avons la sensation que la chaleur part, mais grâce aux murs en terre, les ouvertures ne sont pas grandes. Le chauffage en gaz de ville ancien, mais fonctionnel, radiateurs en fonte, nous faisons des devis de chauffe-eau solaire et d’une chaudière à bois, mais rien d’urgent. Nous avons aussi converti la véranda au nord en extension en ossature bois avec 15cm en laine de bois aux murs et 25cm au toit, on peut bien voir les effets de condensation dans un espace bien isolé, mais pas assez chauffé (quand on ferme la porte entre le salon et l’extension), il y a un peu d’eau dans les extrémités,en jonction avec la dalle en beton, peu isolée par l’éxtérieur et pas isolée au sol , sur le pare-vapeur, ça sèche vite dès qu’on ouvre les portes, mais sera-t-il pareil quand on finira par poser le lambris aux murs?

Et nous ajoutons cette année un poele à bois en fonte pour cet espace de salon-extension, pour les intersaison, en espérant de chauffer moins au gaz.