Solaire thermique capteur à tubes ou plan

Bonjour,
Dans un projet de rénovation, nous avons opté pour du solaire thermique pour l’ECS via un ballon tampon qui serait également renforcé par un bouilleur inclus dans le poêle de masse, et une troisième source par une résistance électrique. A noter que la maison disposant de mur de refend en adobe de 40 cm, le poêle de masse ne couvrira pas tous les besoins de chauffage de la maison. Deux pièces seront renforcées par des murs chauffants.
Petite précision : Bien que nous sachions exactement ce que nous voulons dans les généralités, nous ne sommes pas arrêtes sur le type de matériel et restons à l’écoute des conseils mêmes si ces perturbants car ils sont parfois contradictoires…
1° défit : Nous avons trouvé un constructeur de poêle de masse qui accepte de mettre un circuit bouilleur dans le poêle. Il nous a fourni une courbe de restitution de la chaleur pour exploitation dans le dimensionnement de l’installation. (Le bouilleur dans le poêle de masse, c’est pas trop dans l’air du temps…)
2° défit : Nous avons trouvé un plombier qui nous écoute, prend les données, accepte de travailler sur notre projet. (Si j’indique ce point, c’est que ce n’est pas aussi évident que ça…)
Mais question : Je souhaitais utilisé un capteur tube à caloduc pour son rendement, et réduire ainsi la surface d’installation.
Mon plombier, qui a contacté ses fournisseurs, me le déconseille avec pour argument que ce système avait des contraintes supplémentaires connues mais surtout que certaines grandes marques, qui le proposait, le retirait de leur catalogue. Donc difficultés d’approvisionnement et de maintenance dans l’avenir. (actuellement, tous les tubes sont fabriqués en chine). Quelqu’un saurait il si ce désengagement de distributeurs reconnus pour ce système est technique ou commercial.
En clair, j’ai envie d’imposer mon choix de capteur tubes, ai je raison ?
Merci pour vos retour.

@D0m
Bonjour Dominique

Ce n’est pas une question d’air du temps mais de règle de thermodynamique élémentaire.
Vous ne pouvez pas attendre que le poêle de masse soit pertinent alors que 60 à 70% des calories vont être transférés dans le circuit hydraulique qui va par essence refroidir la masse, ou qu’il soit implanté. Tant que le circulateur n’est pas en en by-pass, il n’y aura que très peu d’élévation de température et de stockage dans la masse.
A l’inverse, si vous chauffez longtemps sans besoin d’appoint hydraulique, et que le bouilleur est à proximité du foyer, le circuit mis en by-pass va surchauffer et pour éviter la détérioration du bouilleur/échangeur par haute température, il va dégazer. Donc un poêle hydraulique est adapté si et seulement si la plus grande partie du temps il est consacré à chauffer l’eau du bouilleur et non la masse…
De plus si le choix est fait d’implanter l’échangeur sur les sorties de fumée, alors le rendement à la combustion baisse significativement.

Un capteur tube ou plan n’apporte que peu de différences en période défavorable de production, si inclinaison/orientation est déjà favorable. Vous ne diminuerez pas significativement la surface de captage au prorata de l’augmentation budgétaire.
J’ai réalisé une étude pour un projet qui montre que si le rendement est un petit peu mailleurs, la production pour 1€ investit est plus faible…

Bonjour
Merci pour votre réponse qui conforte l’option de mon chauffagiste. J’avais vu des graphiques où les différences de rendement étaient importantes mais j’avoue ne pas avoir regardé attentivement les échelles du graphique en question. (C’est parfois une question de perspective)
Pour ce qui du système bouilleur du poêle, ce dernier est conçu pour chauffer, le bouilleur n’est qu’un plus. En me rappelant les règles de thermodynamique, il convient peut être de revoir le ratio coût gain.
Salutations

@D0m
Les capteurs tubes peuvent avoir un intérêt dans le cas d’une orientation/inclinaison défavorable (surtout l’orientation).
Le gain de rendement intéressant est celui qui concerne la période défavorable de production (hiver) ;
Un gain de rendement sur une année incluant l’été, n’est absolument pas pertinent selon moi si ce n’est d’un point de vue marketing…
Certains tubes sont fragiles et couteux à remplacer.

Le problème d’un échangeur, c’est que sa température ne doit ni être trop basse <60° ni être trop haute >90° sinon des phénomènes de corrosion apparaissent et il se dégrade très rapidement.
Dès lors si l’appareil de chauffage fonctionne le plus clair de son temps sans échange hydraulique au niveau du bouilleur, se pose au mieux la question de sa pertinence et au pire celle de la durabilité du bouilleur/échangeur…
Pour plus de compréhension rechercher des informations sur un by-pass bouilleur…

Il y a quelques années, j’ai eu un retour d’expérience sur des capteurs à tubes Viessmann dont le caloduc s’était déformé sous l’effet de la chaleur, à cause d’une erreur de fabrication. Je ne sais pas si ça a été réglé réellement depuis.

Ce qui est sûr, c’est que les capteurs à tubes sont plus « high-tech » que les capteurs plans, ils travaillent sur des plages de températures plus importantes, nécessitent de maintenir un vide d’air, le caloduc est constitué d’un assemblage de métaux (c’est ce qui avait causé la déformation chez Viessmann)… ils sont donc plus sensibles et moins faciles à réparer.

A mon sens ils n’ont une utilité que dans certains cas particuliers : faible surface disponible, capteur posé à plat sur un toit-terrasse pour ne pas être visible, ou à la verticale sur une façade, besoin de haute température pour des applications industrielles, etc.

Pour quelle raison voulez-vous réduire la surface de votre installation ?

Bonjour
Merci pour votre éclairage.
En fait je ne veux pas installer de panneaux sur le toit et la place au sud n’est pas illimité(il y a aussi le photovoltaïque). De plus en coût, je n’avais pas remarqué de différence énorme donc si je pouvais installer un seul panneau d’un type plus performant plutôt que deux pour le même résultat… Les différentes réponses montre que j’avais tort.
Salutations

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Bonjour,
Pour ce qui est de l’échangeur, je rappelle notre installation, PDM pour la partie « vie » de la maison qui ne ne couvrira que partiellement les chambres (zones séparées par un mur de refend de 40 cm en adobes, d’où l’installation de deux murs chauffants dans ces pièces qui seront alimentés par le ballon tampon en basse température. Lorsque les apports solaires sont insuffisants, (vitrage plein sud ou thermique) une flambée du PDM permettra de chauffer la maison et augmentera la température du balon dans la plage optimum que vous mentionnez. Ce n’est qu’une question de programmation. Si mon eau est à 60° ou 90° dans mon ballon, mes besoins sont couverts. Envore une fois, ce n’est qu’une question de dimensionnement pour avoir un balon (ou des balons) d’une taille suffisante pour couvrir mes besoins et absorber l’énergie produite sans surchauffe. Pour le dimensionnement du balon, je fais confiance à mon plombier qui, à l’écoute, nous a semblé avoir bien compris ce que nous souhaitions.
Salutaitons

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