Rupteur de pont thermique en pied de mur

Bonjour,
Je vais créer une créer une structure bois qui va s’appuyer sur une fondation et un surbot de 23 cm de haut et 15 cm de large. Pour éviter de faire ce surbot en béton, et de créer un pont thermique en bas de mur, y a-t-il un matériau plus isolant et assez robuste pour supporter la structure bois+le complexe isolant et le bardage, ainsi que la charpente au dessus ?
Merci pour vos suggestions !
Yann

@YannT44
Bonjour Yann,
Le surbot n’est pas une obligation en soit. Le choix de son exécution et de sa configuration dépend entre autre de la jonction mur/plancher donc de la configuration de la dalle, de son isolation, d’un éventuel projet de chape et du niveau du terrain naturel fini par rapport à l’implantation de l’ossature.
Si vous pouviez nous nous éclairer par un croquis en coupe du mur/plancher/TN, il permettrait d’évaluer la problématique de pont thermique et vous proposer des solutions alternatives à la réalisation d’un surbot.

Bonjour Jean-Patrick et merci pour vos nouveaux conseils !

La fondation sera créé - une ossature bois (porteuse de charpente) sera faite par notre charpentier qui demande 23 cm de réhausse pour appuyer ses chevrons et mettre l’isolant LDB et le bardage à distance de l’humidité.

Je suis donc à la recherche d’une alternative au béton pour ces 23 cm. Il n’y aura qu’une isolation extérieure de 145 en LDB (avec PP et tasseaux pour lame d’air sous le bardage).

@YannT44

ll aurait pu s’agir d’une maçonnerie en béton cellulaire ou bloc de pierre ponce, mais personnellement et professionnellement je ne m’y aventurerais pas, car ancrer les lisses basses au travers de ces matériaux me semble risqué, et leur comportement sous contrainte de voiles travaillant d’ossature n’est pas documentée.

Faut il encore que votre charpentier accepte un autre support maçonné qu’un surbot béton.
(Les supports acceptés pour l’implantation de mur ossature bois et leurs tolérances d’exécution sont définis aux DTU 31.2 construction OB et renvoient au DTU 21, 13.3 & 20.1 respectivement pour les ouvrage béton, pour les dallages, et pour les supports maçonnés.
Difficile de contourner la réglementation sans l’accord explicite de votre charpentier, engageant sa responsabilité professionnelle en acceptant le support. Il est d’ailleurs l’interlocuteur privilégié pour vous proposer des alternatives.

Difficile pour moi de vous proposer d’autres solutions éprouvées à partir du moment ou le pont thermique et/ou le besoin de garde au sol pour l’ossature et le bardage n’ont pas été identifiés et anticipés lors de l’étude du projet.

Mon charpentier est ouvert d’esprit, justement,et me demande si je peux trouver des infos sur des matériaux alternatifs qui supporteraient la structure tout en contribuant à casser le pont thermique.

@YannT44
Proposez lui un élément maçonné en béton cellulaire mais encore une fois, cette alternative est non conventionnelle. Parcequ’en principe un surbot doit être armé et liaisonné avec la dalle ou le soubassement.

Merci Jean-Patrick,
Quid du bloc cogetherm par rapport au béton cellulaire, pour remplir l’objectif de rompre/minimiser le pont thermique? (les limites étant acceptées)

@YannT44

Bloc de pierre ponce reconstitué - type Cogetherm - (8% de ciment et pas de cuisson)

Béton cellulaire durci en autoclave - type Ytong Syporex - (sable, silice, chaux, ciment + cuisson en autoclave)

Ce qui me semble vraiment important de vérifier, ce sont les caractéristiques mécaniques respectives de chaque produit envisagé, notamment leur résistance à la compression et résistance à la traction (je pense que c’est cette propriété qui peut se dévoiler insuffisante pour la reprise des contraintes de voiles travaillants d’ossature bois). Mais il existe des blocs de chainage horizontales.
Disponible chez chaque fabricant, souvent consultables en ligne.

1 « J'aime »

Question idiote mais ne pourrait on pas imaginer un panneau de liège au milieu du surbot (placé à la verticale) et un autre posé entre le rupteur de capillarité et l’ossature?? La résistance du panneau de liège supportera t’elle la pression de l’OB?

1 « J'aime »

@Flok
Ce n’est pas tant qu’elle ne le supporterait pas, c’est que son module d’élasticité rendrait la structure particulièrement instable et la déformation sous contraintes de descente de charge ne serait pas linéaire.

2 « J'aime »