Bonjour à tous,
J’étudie la pose de panneaux de liège expansé, Amorim ou autre, en correction thermique par l’intérieur de murs en pierres, épaisseur 40cm, plans et sains, enduits au plâtre et revêtus d’enduit fin decoratif ou de peinture. Maison ancienne R+1 en pierres calcaire hourdées au mortier bâtard chaux-ciment.
Je n’irai pas au-delà de 40mm d’épaisseur d’isolant, à coller sur le support.
Questions:
Efficacité été-hiver ? Suppression de la paroi froide en hiver et déphasage perceptible en été ? Le lambda de 0,042 donne une valeur R résiduelle : 40mm = R 0,95 pour un prix fourniture à 21,50€/m2 + colle.
Préparation du support lorsque les murs ne font pas apparaître de problèmes d’humidité ou collage direct ?
Isolation phonique perceptible en faible épaisseur 10/20/30/40mm ?
Risques ou non de condensation dans maison dépourvue actuellement de ventilation mécanique ?
Bonjour, malgré le fouillis interrogatif, voila quelques éléments qui peuvent éclairer.
A priori , la pierre pourtant calcaire n’est pas revêtue?
correctif isolant insuffisant
point de rosée entre isolant et pierre non soumis aux dégâts importants…
-risque de condensation. Attention aux pièces humides * pourquoi pas un correctif chaux/ chanvre de 7 cm.
@Colin_P
Bonjour Colin,
peut être judicieux d’ouvrir un nouveau sujet distinct en donnant plus de détail sur la construction, les pièces concernées, la nature des supports et le revêtement de façade pour les murs qui donnent sur l’extérieur…
Bonjour Jean-Patrick,
Je cherche toujours des retours d’expérience sur le liège en ITI de parois, suite à une demande postée en décembre 2022 (voir ci-dessus). Peu d’avis sur le sujet, le matériau étant cantonné aux usages insonorisation de sols et isolation de soubassements soumis à humidité.
Sur murs intérieurs ép. 40cm revêtus de plâtre et peinture ou enduit fin, peut-on poser, sans préparation du support, des panneaux de liège expansé noir sans risquer de la condensation entre le mur et le liège ? A priori, liège expansé = ITE (?).
Est-ce que 3cm suffirait à couper l’effet paroi froide en hiver ? Quel résultat en été ?
Quel mode de fixation : colle (Soudal), mortier-colle (Seciltek, MAP, Bricolisse), chevilles à rosace, ossature ?
Quelle finition :enduit sur armature, lambris, papier peint direct ?
C’est l’apparente facilité de pose du liège, sans frein-vapeur par exemple, et sa durabilité qui le rendent attractif, pas son prix.
À noter qu’en Italie, le liège aggloméré marron est davantage utilisé et pour toutes les applications : ITI/ITE/sous-couche, sous-face, rampants…
Merci pour votre aide.
@Bruno78
Bonjour Bruno ou Louis (si j’en crois votre profil, peut importe)
Toujours délicat de prescrire tel ou tel matériaux sans une approche global de l’existant et du du gain de confort ou de performance thermique attendu.
Un matériaux peut être pertinent, nécessaire, voir incontournable, pour certains projets ou à certains endroit du projet et partiellement inutile voir risqué à d’autres…
L’inconvénient du liège expansé en panneau réside dans le fait qu’il est imperméable à la vapeur d’eau. Aussi dans le bâti ancien dépourvu de coupure de capillarité, il contrevient à l’évapotranspiration des murs accentuant les remontées capillaires. Que se soit en ITE ou en ITI.
Le second inconvénient est sont aspect écologique discutable au regard de la sur exploitation d’une ressource en souffrance.
Aussi, professionnellement, je le préconise uniquement quand il est incontournable techniquement : parois enterrées, soubassement, contre cloison de pièces humide exposée comme un paroi de douche…
La réponse est non. Le risque étant caractérisé par les chances qu’il a de se réaliser qui peuvent être faible et négligeable, mais aussi et surtout par les conséquences si il se réalise qui elles peuvent se dévoiler lourde voir dramatique…
Comprendre que les flux de vapeur proviennent de l’intérieur, du mur (remontées capillaires) de l’extérieur, et qu’ils dépendent entre autre du différentiel de température intérieur/extérieur, et de la température du support, et que donc les flux peuvent s’exercer dans un sens ou dans l’autre suivant les saisons, les cycles jour/nuit, l’ensoleillement ou non des façades…
On comprend mieux pourquoi conserver à un mur du bâti ancien son caractère perspirant est un impérieux prérequis… Le chauffage du logement accentuant très largement les phénomènes d’évapotranspiration et une VMC ne satisfaisant qu’à l’extraction de l’humidité ayant pour origine l’activité dans le logement (cuisine, sdb, wc.) et non des sources d’humidité extérieurs ou remontées capillaires).
Les épaisseurs pertinentes dépendent de la configuration des voiles concernés ;
Prenons l’exemple de 2 cubes, un petit et un gros, isolés avec la même épaisseur d’isolant : le gros cube dévoilera un plus grand ordre de grandeur de déperdition que le petit et ce, alors même que l’épaisseur d’isolant sera la même. Aussi l’épaisseur pertinente peut être ajustée selon bien des critères.
Si il est question d’élever la température des voiles donc d’élever la température ressenti, 3cm seront suffisant. Quid de la déperdition ?
Comme tout les doublages, il participent à perdre l’inertie des murs existants.
Aussi, les solutions d’enduits correcteur ou de béton allégé (chaux/chanvre, terre/chanvre) sont beaucoup mieux placé du point de vue de l’équilibre isolation/inertie. (l’inertie étant pas définition ce qui s’oppose au changement). A ce sujet on pourrait regarder l’effusivité et la diffusivité des matériaux comparés.
Été comme hiver on peut également prendre en considération le comportement de rayonnement des matériaux de parement dont nous sommes le récepteur et qui donc influe sur la température que nous ressentons.
Chevilles à rosaces ou mortier colle chaux NHL3.5 ; préfomrulés et colle synthétiques à bannir
Il est bien d’autres procédés qui sont tout aussi avantageux.
La durabilité n’étant pas le propre d’un matériau mais de son adaptation à la situation et au support et aux conditions et soin apporté lors de sa mise en œuvre ; que le liège ne soit pas impacté par un excès d’humidité n’empêchera pas le développement de champignons et moisissures en sous face, n’empêchera pas les colles de se décoller, n’empêchera pas la structure du bâti ancien de se déstructurer et la consommation d’énergie consacrée à de perpétuels cycles d’évaporation de ne pas apporter de d’élévation de température…
L’apparente facilité parce que vous ne considérez pas qu’il faut mettre en œuvre les panneaux en 2 couches croisées car la rectitude de ce produit n’est pas micrométrique et que des espaces en jointure de panneau seront inévitables…Et que certaines devront être traitées avec une trame polyester dans le cas d’un enduit de finition…
Tout est possible ou presque.
Enduit mortier de chaux NHL 3.5, NHL2, ou CL90
Lambris impose une ossature entre chaque couche puisque pose croisée de l’isolant… Anticiper le sens de pose du parement puisque il y aura un lambourdage ET un contre lambourdage…
Papier peint exclu car synthétique et colle vinylique singulièrement imperméable à la diffusion de vapeur d’eau ; enfin rien n’empêche d’en poser, il se décollera partiellement presque aussi vite qu’il aura fallu de temps pour le poser (1 an ou 2…
Il s’agit de liège expansé, donc cuit à la vapeur (énergivore)…Un détail…
C’est une ressource locale… En France, elle parcours 2000km au bas mot… Un autre détail…
A noté que l’Italie est un climat méditerranéen, que la nature géologique des pierres de construction n’est pas la même, que les moyennes de température été/hiver ne sont pas les mêmes, que les attentes thermiques ne sont pas les même, que la nature géologique du sous sol n’est la même ET que le régime de précipitation n’est pas le même, (phénomènes de remontées capillaires) et que si il existait un complexe isolant universel adapté à tout support, toute construction, toute configuration de l’existant et qui soit à la fois performant et qui ne proposent pas des contreparties négatives, il n’y aurait plus que celui là en fabrication et en vente.
Pardonnez moi, mais je ne comprends pas la réponse. Est-ce que le confort d’été seras dégradé ? Autrement, est-ce que mes murs vont plus réchauffer la pièce que des enduits en plâtre.
Oui le confort d’été sera dégradé.
Vous ne bénéficierez plus de l’inertie de la maçonnerie d’origine qui est considérable avec des murs de 40cm.
Comme pour le reste ce n’est pas le seul facteur à prendre en considération.
Dans mon cas j’ai un mur intérieur en béton, recouvert de fibre de verre peint récemment. Est-ce que les colles préconisés en magasins conviendrais ?
néoprène ou de la colle « pour liège » ou « colle tout isolant ».
Le problème n’est pas tant la colle que vous choisirez (qui doit être adapté au matériau ET au support) que la colle qui a été utilisée pour la toile de verre. Car c’est en définitive cette colle qui tiendra l’ensemble. Et elle n’est sans doute pas prévue pour reprendre plus de contrainte qu’une toile d verre recouverte de peinture, nonobstant son comportement lorsqu’elle sera recouverte d’un isolant imperméable…
C’est un peu comme les procédés de colle à carrelage sur du carrelage : c’est éprouvé, cela fonctionne, sauf quand le premier carrelage, lui, n’est plus adhérant au support d’origine… Ce qui conviendrait parfaitement et ne ferait courir aucun risque, serait de déposer l’ancien revêtement.
Utiliser des produits adaptés, utilisez un décapeur thermique.
Ni vous ni moi ne savez comment le complexe va fonctionner, ni comment la colle va se comporter.