Quel isolant en ITI de studio parisien, 20 m2t 1850

:wave: Bonjour,
IJe dois isoler mon studio parisien de 20 mcarre, construit avant 1850, probablement en pan de bois avec remplissage tout venant.
Toute perte de M2 est dommageable a 13000€ le M2.
On m’a orienté vers isolant mince sous vide slimisol, mais il n’a pas de certification acerfi et n’est donc pas pris en compte pour élaborer le DPE.
J’ai lu sur ce ste que le liège était trop imperméable.
Mais un autre isolant devant être protégé par un pare vapeur devient lui aussi imperméable, non?
Et un isolant de 15 a 20 CMS plus plaque de plâtre, sur 14 m linéaire, c’est une perte de plus de 15% de surface et donc une grosse d’évaluation du bien…
Que faire et comment?
Merci d’avance

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Bonjour Maya,
J’ai eu l’occasion de travailler sur les questions d’isolation par l’intérieur des bâtiments anciens à Paris. Le principal problème pouvant survenir dans ce type d’intervention est la création d’un point de rosée dans le mur, qui va lentement mais sûrement provoquer la dégradation de l’isolant. De nombreux critères entrent en compte pour éviter ce genre de problème.

J’ai examiné le produit qui vous a été proposé. De manière générale, j’ai une énorme méfiance envers tout ce qui est appelé « isolant mince ». D’un point de vue technique, en tant qu’ingénieur, je ne connais qu’un seul matériau qui puisse réellement mériter cette appellation : l’aérogel de silice. En dehors de celui-ci, l’ensemble des produits revendiquant ce terme devraient, selon moi, être attaqués pour publicité mensongère.

Le Sismisol, par exemple, présente son produit comme ayant une résistance thermique deux fois supérieure à celle de l’aérogel de silice. Si cela était vrai, les sociétés travaillant dans le domaine aérospatial se seraient déjà approprié leur produit.

Enfin, après cette digression sur les soi-disant isolants minces, dans votre cas, je conseillerais une laine de bois F36 de chez Steico. La laine de bois présente de très bonnes caractéristiques en matière de migration de vapeur d’eau. La laine de bois F36 est actuellement la plus efficace du marché, offrant ainsi le meilleur rapport prix/efficacité, ce qui nous intéresse ici pour éviter la formation d’un point de condensation. Il sera également nécessaire d’utiliser un frein-vapeur hygrovariable afin de permettre au complexe mural de sécher par l’intérieur en période estivale. Personnellement, je recommande celui de Proclima, qui, selon moi, repose sur une technologie plus élégante et durable.

Enfin, concernant la question de l’épaisseur, il m’est difficile de répondre sans avoir une vision d’ensemble du projet. Il est essentiel d’assurer une cohérence globale : il serait dommage de perdre des mètres carrés en sur-isolant les murs si la toiture et les fenêtres ne sont pas traitées.

Mathieu Jacquin

Merci beaucoup pour votre réponse.
Je comprend bien la logique de votre proposition, et j’adopterai votre solution si elle ne conduisait pas a une telle perte de surface. Sur cette piece de 4x5, isoler 3 murs avec 20 CMS d’isolant+ vide + BA13,C’est plus de 3 M2 de perdu, donc 15 % du prix de vente en moins, soit 45000€ environ.
Ça fait cher l’isolation.
Sinon, l’appartement est au dessus et en dessous de locaux chauffes, fenêtre PVC double vitrage de 2020.
Et le paradoxe, c’est que les frais de chauffage avant isolation sont d’environ 500 €/an.
Donc retour sur investissement…après plusieurs générations d’humain!!!
Dégrader l’isolant, tout dépend du temps que ça prendrait, , ça peut se refaire dans 10 ans.
Par contre il ne faudrait pas dégrader les murs extérieurs, du 18 e siècle, bois et remplissage inconnu, tout venant… cordialement
Hélène

Bonjour Maya,
Je pensais plutôt à une isolation de 8 ou 10 cm de laine de bois, sans vide technique (voir image). Cela représente une perte de 1,56 m² et une résistance thermique de 2,8 m²K/W pour 10 cm, et une perte de 1,13 m² pour un gain de R de 2,2 m²K/W.
J’ai bien conscience du coût du m² perdu en région parisienne. J’imagine que cette isolation a pour objectif d’améliorer le DPE afin de pouvoir louer l’appartement dans les années à venir. C’est une question de compromis : pour choisir la bonne épaisseur d’isolation, il serait pertinent de calculer à quelle classe de DPE elle permet d’aboutir.
Concernant la condensation, si de l’humidité s’infiltre dans le mur sur le long terme, c’est l’ensemble du mur qui risque d’en souffrir. Pour cette raison, je déconseille l’usage d’isolants comme le polystyrène ou le polyuréthane : bien qu’ils présentent une meilleure résistance thermique, leur comportement en matière de migration de vapeur d’eau est problématique.

Bonsoir,
Merci pour ces précisions et le schéma.

J’envisageais une épaisseur de 20 CMS d’isolant car le diagnostiqueur qui a fait le DPE proposait une isolation avec R=3,7 pour passer en dpeD et 4,5 pour passer en C. Aucun autre levier type PAC ne peut être utilisé dans cette copro parisienne.
Donc isoler par l’intérieur ou ,pour le mur arrière, par l’extérieur si vote favorable en AG.
D’où ce dilemme entre perte de surface et gain de DPE.
Mais je sais maintenant vers quel isolant m’orienter.
Le Slimisol m’avait été « vendu » comme la solution miracle.
Bravo de faire vivre ce site
Maya