J’ai une question en suspens suite à une discussion avec un ami. Concernant son achat immobilier en cours, je lui propose d’isoler le seul mur non actuellement isolé, en chaux-chanvre banchée.
Puisque pour lui c’est du locatif il prend en compte les histoires de diagnostic energétique.
Est ce que quelqu’un à une idée précise de comment serait pris en compte un mur chaux-chanvre dans les cases du diagnostic energétique ?
De même pr la RE2020 ?
Pragmatiquement j’imagine bien qu’on puisse facilement trouver une valeur de conductivité thermique dans la littérature et avoir une resistance thermique. Mais qu’en est-il du rapport au « confort thermique » ? J’imagine le chaux chanvre comme apportant du confort thermique via la régulation de l’hygrométrie. Est ce que ce comportement est facilement modélisable et si oui est-il prévu dans le RE2020 ou le diagnostic energétique ?
Bonjour,
vous pouvez peut-être contacter maison passive à ce sujet. mais une iso en fibre de bois lui permettra pour sur de passer un bon score et sera moins cher que le chaux chanvre(les prix ont vraiment augmentés…)
@chanty_alvarez
Merci pour le conseil je vais tenter la question à maison passive également alors.
Pour l’isolation en fibre de bois, je vois bien l’idée et ça restera une solution en effet. Je garde en tête votre argument sur le prix, à la fin c’est souvent le nerf de la guerre !
Cependant l’atout charme d’un mur en chaux chanvre banché, avec ossature apparente serait perdu. Et c’est un argument séduisant je trouve (couplé à l’argument technique sur l’hygrométrie). Surtout pour mon ami qui cherche à louer et donc ça rajoute du cachet auquel il est sensible.
Une isolation en laine de bois mais plaqué en BA13 avec peinture blanche ne me procure pas la même sensation (bon je caricature un peu, preneur d’idée sur ce sujet précis)
@Jean-Patrick
Merci pour ton partage sur la partie technique, je vais regarder tout ça.
Je comprends j’avais contacte un spécialiste des enduits chaux. Pour lui il est possible de faire un enduit de finition sur de la fibre de bois. Donc ça peut-être une belle solution.
je viens de voir ton message.
Pour un projet de rénovation dans le nord toulousain j’ai en effet utilisé un doublage béton chanvre en isolation intérieur car ce bâtiment était un vieux corps de ferme avec ossature en brique de terre. Ce doublage m’a permis de conserver le régularisation hygrométrique existante de la maison et de ne pas créer de condensation entre le doublage (si bois et placo) et le mur existant.
C’était un projet en maitrise d’œuvre et en effet le prix était important car beaucoup de main d’œuvre par contre en autoconstruction c’est peut être jouable car vous économisez le main d’œuvre. On avait utilisé des briques en béton de chanvre qui ont l’avantage d’Être plus facile a mettre en œuvre.
Tu peux voir le fournisseur Chanvribloc ils indiques les résistance thermiques. (brique de 20cm pour un R de 3.07)
Les habitants sont très content du doublage ! cet été pourtant très chaud ils n’ont pas eu de surchauffe et l’hiver (même si nous sommes dans une région chaude le sud) il n’ont pas de soucis pour chauffer.
Ils ont eu des soucis avec le mis en œuvre de l’enduit terre mais c’est une autre histoire.
Par contre ce type de doublage n’est pas du tout en phase avec la réglementation thermique qui est spécifiquement ciblé pour les maison neuves dont la démarche et plutôt de sur isoler avec une étanchéité a l’air et qui nous pousse parfois a négliger l’inertie thermique des bâtiments.
Pour les maison anciennes j’ai tendance à privilégier l’inertie naturelle des murs et ses capacité a réguler l’humidité (c’est particulièrement pertinent dans le sud où le soucis est plutôt le thermique d’été). Ainsi j’isole les toitures en fibre de bois avec des résistance thermique important et les mur en béton de chanvre.
En claire isoler en béton de chanvre c’est une autre démarche avec une isolation par inertie qui n’est pas du tout valorisé dans la réglementation thermiques et qui implique des bâtiment avec de la surface.
J’espère que mon retour d’expérience pourra t’aider dans ton questionnement
Pour faire suite un peu au message de @Marine j’ai réalisé une ITE sur l’extension en parpaing en brique de chanvre (pour une histoire, à l’époque, de matériaux disponibles et de facilité de mise en œuvre). Le reste de la maison est en pierre de 60cm avec enduit correction thermique en terre en ITI. (et 50cm de ouate de cellulose soufflé au plafond)
Nous sommes impressionnés avec ma compagne du confort procuré par ce complexe. Nous avions 21°C dans notre précédente maison en pierre isolée « classiquement » mais toujours cette sensation d’inconfort.
Aujourd’hui à 16°C on s’y sent parfaitement bien. On a eu 15 jours froids entre -5° et 0°avant Noël et on faisait seulement une petite chauffe au poêle à bois de 2h le soir.
Du coup pour notre projet final on part sur de la correction thermique en murs (en soignant l’étanchéité à l’air) et une grosse isolation en toiture. Et au diable les simulation thermiques
Les finitions intérieure ou extérieure sont bien prises en compte dans les dpe ou dans les études thermiques re2020.
L’enduit de chanvre est serte plus efficace qu’un enduit traditionnel, mais ce n’est pas non plus considéré comme étant une isolation, surtout pour le calcul de la re2020, qui est très stricte sur l’isolation.
La résistance thermique sera bien calculée dans les deux types d’études, via l’épaisseur intégrée à la façade. Et concernant le confort thermique que cela apporte (humidité, perméabilité inertie…), il est bien calculé lui également, non pas en confort ressenti mais en économie d’énergie. les isolants de la RE2020
La résistance thermique de l’enduit est bien rentré, l’inertie est bien rentrée également, la perméabilité est bien rentrée elle aussi. En somme l’ensemble des caractéristiques du matériaux sont défini dans ces études.
