Bonjour, c’est mon premier message sur Twiza Pour une maison près du Cloître-Pleyben sujette à des remontées capillaires, j’ai piqué les murs et je vais poser en drain en faisant une tranchée sur les faces ouest, sud et est.
La face nord est occupée par le passage d’une pompe de relevage vers une fosse septique et dispose déjà d’une protection de soubassement.
Je pense faire une tranchée de 50x50 cm sur ces trois côtés. Puis poser un drain fibré sur une protection de soubassement (avec les picots) et refermer la tranchée en tassant de mon poids, pas à pas. Je prévois une équerre pvc à chaque angle pour avoir un regard de visite fermé par un bouchon laissant passer l’air (pour faciliter l’écoulement des eaux).
Faut-il préférer un drain routier avec enrobage textile et gravier comme j’ai lu sur certains messages du forum ?
Bonsoir Nicolas,
Une opération de drainage sur du bâti ancien (c’est que je crois comprendre de votre situation) se planifie en fonction de plusieurs paramètres:
La nature du du bâti : dites nous en plus ?
La nature du sol : hydromorphe, argiles, roches etc. ?
Les exutoires possibles : fossés …
D’une manière générale sur du bâti ancien il ne faut surtout pas drainer en pieds de murs mais s’écarter de ceux ci d’environ 1m …
Quelques remarques :
La protection de soubassement (nappe à excroissance) à pour vocation de créer une lame d’air ventilé par convection entre la membrane et le mur. Si cette lame d’air n’est pas alimenté par un drain ventilé, elle est contreproductive car elle empêche le soubassement de respirer.
Un drain s’envisage en pied de mur si la qualité de la maçonnerie le permet (pierres assisées ou taillées) ; si il s’agit de blocs non taillés, il est plus prudent de s’écarter du mur pour ne pas porter atteinte au bulbe de compression de l’assise du mur…
Si la qualité de la maçonnerie permet d’implanter le drain en pied de mur, profitez en pour purger les joints de ciment le cas échéant, et refaire les joints au mortier de chaux NHL3.5 (1 volume de liant pour 3 volume de sable)
Un drain ventilé dispose d’un avaloir d’air en point bas et d’un exutoire d’air en point haut ; cela crée un courant d’air par convection qui assèche sensiblement le garnissage du drain. Si vous ventilez votre drain au 4 angles, certains tronçons ne bénéficieront pas de cette ventilation. Elle est aussi importante que l’évacuation des eaux de ruissellement dans le sens ou elle permet de d’abaisser la pression hydrostatique en pied de mur.
Avaloir et exutoire sont implantés en opposition autant que possible et peuvent aussi bénéficier d’une implantation au vent / sous le vent dominant.
Le drain doit déboucher dans un puit perdu en point bas. Ce puits perdu doit pouvoir laisser entrer de l’air dans le drain (implantation d’une cheminée PVC ou inox)
Question garnissage du drain préférez un agrégat de plus gros calibre. Je prescris du 40/80.
Selon la nature de votre terrain, un drain fibré pourrait s’obstruer rapidement par des limons, des sablons, des argiles fines…
Merci à Vr le pic vert et Jean-Patrick pour leurs réponses détaillées.
la maison est construite en pierres non taillées hormis le granit des angles et des ouvertures. J’ai piqué les murs jusqu’à 1m50 de hauteur. Je ferai un enduit chaux par la suite.
il y a une grille en fonte où s’écoulent les eaux pluviales près de la route au point le plus bas au pignon nord-ouest.
Et une autre au pignon nord-est.
Le sol est fait d’humus et de pierres (ardoises et quartz)
Je vais donc faire une tranchée à 1 m du mur et suivre les recommandations de Jean-Patrick.
L’asso bretonne Tiez breiz a édité des fiches conseils dont une sur les drains périphériques
c’est consultable ici
C’est pratique quand on travaille sur son projet d’avoir un pense bete papier
Il y a aussi un DTU sur le sujet, qui correspond globalement aux prescriptions ci après
Si vous en avez la possibilité, augmenter le débord de toit et s’assurer du bon état du réseau de collecte des EP en toiture , peut sensiblement améliorer la situation.