Plancher d'étage: isolation thermique

Bonjour à tous,

Je souhaite créer une pièce supplémentaire dans ce qui est actuellement des combles, et je m’interroge sur l’isolation +finition du plancher intermédiaire.

J’aimerais une solution rapide à mettre en œuvre, légère car mon plancher n’est pas dimensionné pour quelque chose de très lourd.

La nouvelle pièce est une chambre-bibliotheque, elle se trouve au dessus de la pièce principale en RDC, sur un plancher traditionnel cloué.

Je ne recherche pas d’isolation phonique importante; par contre j’aimerais pouvoir chauffer de façon indépendant le haut et le bas, ne pas avoir une chambre chaude et un séjour glacé.

Plus d’éléments de contexte:

Nous chauffons avec un poêle à bois dans la pièce principale, sous la future chambre donc. Pas de système de répartition de la chaleur, les pièces sont distribuées autour du séjour.
Nous chauffons très peu, il fait en général 15 à 17° dans la maison. Ces températures très stables sont assez confortables pour nous, elles sont liées à l’inertie de la maison (pierres, murs de refend en pierres (45cm), enduits terre paille à l’intérieur)
Une flambée d’une heure fait monter à 19° pendant 2 à 3h, mais au matin retour à 15. Ca reste stable tout l’hiver, pas d’incidence notable des périodes spécialement froides, ou les déperditions sont compensées par le captage solaire d’une grande baie vitrée au sud.

Par contre la maison est humide, surtout au printemps du fait de la condensation sur les murs frais, mais aussi par le sol, malgré un drainage, un hérisson, et l’utilisation systématique de matériaux très ouverts à la vapeur d’eau.

La nouvelle pièce va faire 25m2
J’aimerais bien que son chauffage soit indépendant, c’est à dire l’isoler suffisamment du bas pour qu’elle ne déstabilise pas de façon notable l’équilibre existant.
C’est un caisson ossature bois, parois verticales avec 20cm de laine de bois, plafond type combles perdus 30cm. (la couverture est encore au-dessus, je n’isole pas sous rampants)
L’escalier d’accès sera un sas, avec une porte en haut et une en bas.

Ma question (enfin!): est-il envisageable de poser sur le plancher des plaques de 10cm de liège expansé, et directement dessus du sisal ou de la moquette?

  • résistance mécanique? Un OSB entre liège et revêtement final est-il indispensable?
  • risque de condensation en sous-face du liège, contre le plancher?
  • isolation thermique suffisant?

Merci d’avance pour vos retours!

En ce qui concerne ce point avez- vous déjà songé à une correction thermique en chaux chanvre ? la capacité de régulation hygrométrique de ce matériaux pourrait contribué a mieux réguler la température. la description que vous faite de votre habitation semble propice a cette mise en œuvre.
Il me semble hasardeux de poser un sisal ou autre moquette directement sur le liège expansé, le couvrir d’un revêtement rigide me semble plus approprié
Pour ce qui est de la question des caractéristiques techniques du liège le risque de condensation se pose au vu des informations fournies mais je laisse le soin à des personnes possédant plus de connaissances techniques sur le liège pour vous répondre.
Bonne continuation à vous.

Bonjour
Cette question m’intéresse beaucoup car j’ai une couche d’environ 10 cm de chaux/chanvre sur un plancher sur un local qui va être chauffé mais pas la pièce au 1er… Je me demande par quoi la couvrir pour augmenter l’isolation sans gros frais car je ne compte pas occuper ce 1er :thinking:

Bonjour,

De mon point de vue la première chose à traiter est l’humidité.

  • Votre drainage à t’il été fait en pied de mur ?, un schéma de principe de ce qui a été réalisé ?
  • Votre hérisson, pareil !

Là déjà nature et état des bois, section moyenne, portée des solives et entraxe … Ca rebondit quand vous sautez dessus ?

Alors je n’arrive pas à comprendre si cette pièce à aménager est

Ou si cette pièce est ou sera sous les combles (vous n’imaginez pas faire un chambre sans isolation sous les rampants ?) … que voulez vous faire de vos combles. ( Un comble est l’ensemble constitué par la charpente et la couverture. Il désigne par extension l’espace situé sous la toiture, volume intérieur délimité par les versants de toiture et le dernier plancher. On utilise couramment le terme au pluriel, « les combles », pour désigner un tel espace, qu’il soit aménagé ou non. Comble (architecture) — Wikipédia)
Un schéma vaut mieux que mille mots.
Sachez que le minimum légal est


Mais que le souhaitable est bien plus élevé en terme de performance.
Planchers de combles perdus R=8à10 m²K/W
Rampants de toiture R= 7à10 m²K/W

Bonjour,

Merci à vous pour vos retours.

Tristan:
Concernant la correction thermique, touts les murs extérieurs ont été enduit en intérieur avec du terre paille, finition enduit chaux sable OU enduit terre+ badigeon de chaux.
Mais ça n’empêche pas un taux d’humidité qui remonte en flèche quand les températures extérieures remontent, et les odeurs d’humide qui vont avec.

Ok pour liège+ moquette. Est ce qu’il y a des retours d’expériences autres?
S’il faut un support rigide avant la finition de sol, alors je pourrais prendre plutôt des panneaux de laine de bois pour isoler, plus trop de risque de condensation sur le plancher existant. En revanche, la question se posera à nouveau en sous-face de l’OSB?

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Voici un dessin, pas à l’echelle mais pour qu’on sache de quoi je parle

Pour le drainage: j’ai suivi les reco pour le drainage des murs en pierres sans fondations (cf Tiez Breizh, maisons paysannes de France); Donc, en respectant un rapport distance pied de murs/profondeur qui permette de préserver la stabilité des murs (oublié, mais respecté!). Compte tenu de la conformation des lieux, je n’ai pas pu descendre très profond (40cm) et visiblement c’est insuffisant.

Pour le hérisson, il fait 15 à20 cm de gravier roulé lavé, puis 12cm de dalle chaux pouzzolane par dessus. Pas de finition à ce jour.
Les hérisson est moins épais par endroits, en pieds de murs, là où les murs étaient posés sur des affleurements calcaires durs, qu’il aurait fallu attaquer au marteau piqueur.

Concernant le plancher:
-Solives chênes, 3122cm, 4,5m de portée.
-Lambourdes Chêne ou pin selon les endroits, 10
8cm , 2,5m de portée
-Plancher en pin, 2,8cm d’epaisseur, cloué, rainures-languettes
-isolation en bottes de paille
A ce jour, aucun signe de faiblesse, aucun même bruit (craquement), la maison ne travaille pas.
Mais, une des « solives » (31*22) a été ceinturée, sanglée de ferraille, je ne sais pas comment on dit, il y a longtemps, autour d’une fente à 1,2m de son appui (marque noire sur le dessin).

Je vais déjà monter des murs greb sur ce plancher, juste déporté par rapport aux appuis sur les murs de refend en pierre. Ca va faire pas mal de poids. Ca plus des contraintes de hauteur font que je ne veux pas d’un plancher très épais ni très lourd, j’aimerais vraiment éviter d’avoir à poser des lambourdes.

Pour l’isolation du plafond de la nouvelle pièce:
-OSB en sous-face des lambourdes

  • 20cm de laine de bois entre lambourdes
  • 15 cm de laine de bois en continu
  • je ne sais pas si j’investis dans un OSB en finiton, pour une circulation possible (simple visite technique) et une tentative de protection contre les rongeurs. Ou si je pose juste un pare pluie (il n’y en a pas sous la couverture). Est-ce que dernier, posé bien soigneusement raccord avec les bois et les enduits, peut empêcher les rongeurs de passer?

Voilà je pense par rapport à vos questions.

Et donc j’aimerais bien savoir si je peux envisager 10cm de liège plus direct moquette/sisal?
Ou si, comme me le dit Tristan, vous êtes aussi d’avis qu’un OSB est indispensable, ou un parquet flottant.

Merci d’avance,

Cordialement,

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Sur ce point au delà du fait que le liège reste sensible aux poinçonnements, mon avis est quelque peu orienté par mon peu d’affinités avec le sisal (véritable nid a poussière et inlavable) et un peu moins la moquette dont je ne suis pas fan non plus… donc a prendre en compte.
Pour le reste mon expérience reste limitée et je voudrai prendre le temps de bien tout lire mais comme il à déjà été mentionné, réglé l’origine de cette humidité persistante ou du moins parvenir a la réguler me semble prioritaire. En plus des risques de moisissures et autre effet délétères sur les matériaux, l’air ambiant chargé d’humidité rend difficile une bonne régulation de la température ressentie.
Merci de ton compte rendu détaillé.
… à suivre.

A vrai dire si nous décidons d’aménager l’étage c’est dans l’idée d’avoir un espace un peu plus sain en haut.
Après tout ça reste relatif, on n’est pas non plus dans une éponge!
Mais je ne peux pas garder de linge au placard plus de 3 mois par exemple.

La seule solution que je verrai serait de faire un 2e drain au delà du 2eme bâtiment plus au nord.
Mais même comme ça… on sera à 7m du bâtiment habité, et le sol ne me permettra pas de descendre beaucoup, même à la pelle (mélange de gros blocs de calcaire dur/ de calcaire déliquescent/de marne blanche très très compacte: en fait le lieu a été exploité pour extraire de la marne et du calcaire

J’aimerais bien pouvoir faire la finition tomette de la dalle chaux (moins de poussière=moins d’odeurs de moisi aussi?), et enlever la paille au dessus des parties les plus anciennes du plancher (moins de poussières, et je me demande si l’odeur n’est pas aussi liée à la paille)

Mais je ne vois pas là de grands espoir pour vraiment résoudre le problème.

Je n’ai peut être pas bien lu , mais comment ventilez vous ?
Quel est le modèle de votre poêle ? peut être un poêle de masse serait plus linéaire et constant

Alors je ne vais pas répondre à votre question car j’y vois d’autres plus importantes. Je vous dirai pourquoi plus bas.

Vous avez drainé au mieux. C’est bien !
Vous parlez de calcaires durs et de marnes. Je ne suis pas familier de ce type de sol mais vous semblez être (ou plutôt le bâti en question) sur un sol hydromorphe.
On a pas parlé de la nature des murs, leur composition …
Vous dites avoir utilisé des matériaux très ouvert à la vapeur d’eau. ceci en intérieur, qu’en est il de l’extérieur ?

La question importante

Alors quelques éléments critiques au sens premier :

  • Le hérisson c’est pas du gravier, c’est du cailloux.
  • la pouzzolane ; c’est une éponge.
  • Les matériaux biosourcés seuls ou en mélange en ambiance humide ; à proscrire.
  • La perméabilité à la vapeur d’eau ; d’abord vers l’extérieur.
  • La ventilation ; c’est primordial.

Enfin vous voulez isoler entre 2 volumes chauffés… Vous pouvez le faire si vous voulez mais moins de 10 cm entre solives sous le parquet feront bien l’affaire.
Concentrez vous sur l’amélioration de vos drainages.
Les odeurs de moisi ou de champignon dans l’habitat sont une alerte à ne pas négliger prémices de l’apparition de désordres graves sur le bâti et de répercutions sur la santé.

Bonjour,

En fait nous sommes assez satisfaits du point de vue thermique, je me suis peut être mal exprimée.

Malgré les 15 à 17° au thermomètre, c’est assez confortable, ce qui confirme ce que nous avions lu, à savoir que, lorsque la température est uniforme dans toute la maison, que le sol n’est pas froid, que les matériaux ont une bonne effusivité, et que l’étanchéité à l’air est correcte (absence de courant d’air pouvant être liés à des défauts d’étanchéité ou à de la convection due à des éléments chauffants trop chauds), et bien, en pull, on est OK à 17°C. En tout cas, nous ça nous va. Et malgré l’humidité.
Par contre, l’humidité me dérange pour la conservation, stockage d’affaires (papiers, textiles), qui puent et moisissent.

Je vous faisais ce topo pour vous dire que, certes, je souhaitais isoler thermiquement le plancher intermédiaire pour que les calories qu’on apporte restent dans le séjour plutôt que de monter dans la chambre, mais que le delta de température entre espace chauffé/espace pas chauffé va être assez faible. Et que pour cette raison et les autres explicitées plus haut, je ne souhaitais pas partir sur une isolation du plancher trop épaisse.

Pour la ventilation, j’ai une VMC hygroréglable au débit un peu sous-dimensionné par rapport aux préco (20% de mémoire). Elle est complétée par une système d’insufflation d’air « maison »: un mur trombe avec un ventilateur solaire qui pousse 20m3/h d’air préchauffé dans la maison, quand il fait soleil. Le système est coupé (bypass et cache sur ventilo) quand on sort de la saison de chauffe.

Bonjour Pic vert.

Bien sur, si je savais comment résoudre ce pb… Mais je me casse les dents dessus.

En effet, sols hydromorphes, avec des effets de résurgences par endroits en cas de très fortes précipitations (ce qui n’est pas rare par ici)
Les murs sont en pierre « des champs », non taillées, calcaire assez poreux, mortier de chaux. Pierres d’angle dans un calcaire particulièrement tendre. Lorsque nous avons fait tomber les enduits ciments, nous avons du remplacer certaines de ces pierres, qui avaient « fondu »: elles se délitaient à l’aspirateur!
En intérieur comme en extérieur, que des matériaux respirants,
Les façades extérieures protégées ont été enduites à la terre (façade nord très protégée, ça tient bien depuis 10 ans), d’autres décroutées et laissées en pierres apparentes (pas très conseillé vu la nature des pierres, mais en terme de mu, difficile de mieux faire. C’est la façade sud-est, très peu exposée elle aussi) et la façade sud/sud-ouest, plus exposée, a conservé son ancien enduit chaux. C’est la seule ou l’extérieur est en théorie moins respirant que l’intérieur. Mais, en pratique, c’est la zone la plus saine de la maison (sol extérieur nettement plus bas de ce coté, soleil, et un bon tiers de la surface occupée par un mur trombe et par une baie vitrée).
La « façade » Ouest est en fait un mur de refend avec une grange, elle est entièrement protégée. Pierre apparente avec traces d’enduit chaux dedans et « dehors », empilement de bottes de paille à sec dans la grange

L’humidité vient par le sol coté nord, mais aussi par condensation sur les murs froids quand la température extérieure se réchauffe. C’est très net, au printemps, Et d’autant plus « spectaculaire » qu’on ventile/aère pendant cette période. Et ça me semble incontournable, sauf à monter les murs, dans la masse à 20°C… et perdre tout le confort d’été.

A vrai dire j’ai installé un réseau dans l’épaisseur des enduits des murs de refend dans la perspective de faire un chauffage solaire direct à basse température, et puis, comment dire… jeunesse se passe. J’ai encore les schémas si ça intéresse un encore jeune! :wink:

Pensez-vous qu’un drain plus profond au delà du 2eme bâtiment puisse avoir un effet notable?

Hérisson: cailloux/gravier… Je ne sais que vous dire: c’est des galets roulé et lavé (par mes soins puisqu’il nous avait été livré, après avoir été lavé DANS la benne. Hop, la grosse couche de sable dégueu en nappe sur le tas, merci…) pour éviter les remontées capillaires; Je dirais une granulométrie de 20 à 40 de mémoire.

La dalle chaux pouzzo: la pouzzolane est poreuse certes. C’était une préconisation des maisons paysannes de France à l’époque, je ne sais pas si le vent à tourné? Ça ne me parait pas absurde compte tenu de la présence du hérisson qui est censé bloquer la capillarité. Je ne crois pas que mon hérisson soit gavé d’eau liquide. Je n’ai pas de preuve concrète bien sur, c’est un ressenti. Vous croyez que ça vaudrait le coup d’ouvrir la dalle pour vérifier?

Ha si, au rayon des choses non finies:

  • il reste une dalle béton dans une pièce (j’ai seulement ménagé une zone de respiration de 30 cm au pied des murs. En l’état jusqu’à ce jour. Et de fait, ça ne se transforme pas en douve.
  • il faut que je mette les chenaux et gouttières du bâtiment au nord. (évidemment…)
  • bien sur, on vit sur la dalle en chaux: des tomettes, même si elles restent respirantes, le sont moins que la dalle: peut être qu’on aurait un meilleur équilibre, limiter l’humidification de l’air sans pour autant bloquer l’humidité dans le sol?
    Est ce que l’un de ces chantiers vous paraitrait vraiment prometteur pour la gestion de l’humidité?
    Sinon 2 pistes qui me tentent encore:
  • une ventilation par insufflation, avec un air dé-saturé en humidité: un puit canadien?
  • il y a une ancienne fosse septique entre la maison et le bâtiment nord. Elle n’est plus étanche. Elle se remplit par le dessous lors des épisodes très pluvieux, jusqu’au niveau du drain.
    Serait-il pertinent d’y installer une pompe vide cave? (il suffirait qu’elle fonctionne en amorce, car ensuite, la pente permettrait de vider la cuve par siphon)

« Les matériaux biosourcés seuls ou en mélange en ambiance humide ; à proscrire. ». Ha ha certes, mais le milieu n’était pas censé être humide une fois toutes les bonnes préconisations des Maisons Paysannes de France appliquées! Nous avons donc du terre paille en correcteur thermique sur la façade intérieure des murs extérieurs. Et le maçon pro qui était l’ancien référent des MPF sur les Landes était passé et n’avait pas trouvé ça déconnant comme idée.

Désolée pour la longueur des réponses, mais, c’est un peu vous qui me posez des questions sur des sujets toujours plus vastes… Avec raison bien sur, tout ça est a considérer dans sa globalité.

Merci d’avance pour vos retours sur les choses à prioriser d’après vous.