Bonjour Pic vert.
Bien sur, si je savais comment résoudre ce pb… Mais je me casse les dents dessus.
En effet, sols hydromorphes, avec des effets de résurgences par endroits en cas de très fortes précipitations (ce qui n’est pas rare par ici)
Les murs sont en pierre « des champs », non taillées, calcaire assez poreux, mortier de chaux. Pierres d’angle dans un calcaire particulièrement tendre. Lorsque nous avons fait tomber les enduits ciments, nous avons du remplacer certaines de ces pierres, qui avaient « fondu »: elles se délitaient à l’aspirateur!
En intérieur comme en extérieur, que des matériaux respirants,
Les façades extérieures protégées ont été enduites à la terre (façade nord très protégée, ça tient bien depuis 10 ans), d’autres décroutées et laissées en pierres apparentes (pas très conseillé vu la nature des pierres, mais en terme de mu, difficile de mieux faire. C’est la façade sud-est, très peu exposée elle aussi) et la façade sud/sud-ouest, plus exposée, a conservé son ancien enduit chaux. C’est la seule ou l’extérieur est en théorie moins respirant que l’intérieur. Mais, en pratique, c’est la zone la plus saine de la maison (sol extérieur nettement plus bas de ce coté, soleil, et un bon tiers de la surface occupée par un mur trombe et par une baie vitrée).
La « façade » Ouest est en fait un mur de refend avec une grange, elle est entièrement protégée. Pierre apparente avec traces d’enduit chaux dedans et « dehors », empilement de bottes de paille à sec dans la grange
L’humidité vient par le sol coté nord, mais aussi par condensation sur les murs froids quand la température extérieure se réchauffe. C’est très net, au printemps, Et d’autant plus « spectaculaire » qu’on ventile/aère pendant cette période. Et ça me semble incontournable, sauf à monter les murs, dans la masse à 20°C… et perdre tout le confort d’été.
A vrai dire j’ai installé un réseau dans l’épaisseur des enduits des murs de refend dans la perspective de faire un chauffage solaire direct à basse température, et puis, comment dire… jeunesse se passe. J’ai encore les schémas si ça intéresse un encore jeune!
Pensez-vous qu’un drain plus profond au delà du 2eme bâtiment puisse avoir un effet notable?
Hérisson: cailloux/gravier… Je ne sais que vous dire: c’est des galets roulé et lavé (par mes soins puisqu’il nous avait été livré, après avoir été lavé DANS la benne. Hop, la grosse couche de sable dégueu en nappe sur le tas, merci…) pour éviter les remontées capillaires; Je dirais une granulométrie de 20 à 40 de mémoire.
La dalle chaux pouzzo: la pouzzolane est poreuse certes. C’était une préconisation des maisons paysannes de France à l’époque, je ne sais pas si le vent à tourné? Ça ne me parait pas absurde compte tenu de la présence du hérisson qui est censé bloquer la capillarité. Je ne crois pas que mon hérisson soit gavé d’eau liquide. Je n’ai pas de preuve concrète bien sur, c’est un ressenti. Vous croyez que ça vaudrait le coup d’ouvrir la dalle pour vérifier?
Ha si, au rayon des choses non finies:
- il reste une dalle béton dans une pièce (j’ai seulement ménagé une zone de respiration de 30 cm au pied des murs. En l’état jusqu’à ce jour. Et de fait, ça ne se transforme pas en douve.
- il faut que je mette les chenaux et gouttières du bâtiment au nord. (évidemment…)
- bien sur, on vit sur la dalle en chaux: des tomettes, même si elles restent respirantes, le sont moins que la dalle: peut être qu’on aurait un meilleur équilibre, limiter l’humidification de l’air sans pour autant bloquer l’humidité dans le sol?
Est ce que l’un de ces chantiers vous paraitrait vraiment prometteur pour la gestion de l’humidité?
Sinon 2 pistes qui me tentent encore:
- une ventilation par insufflation, avec un air dé-saturé en humidité: un puit canadien?
- il y a une ancienne fosse septique entre la maison et le bâtiment nord. Elle n’est plus étanche. Elle se remplit par le dessous lors des épisodes très pluvieux, jusqu’au niveau du drain.
Serait-il pertinent d’y installer une pompe vide cave? (il suffirait qu’elle fonctionne en amorce, car ensuite, la pente permettrait de vider la cuve par siphon)
« Les matériaux biosourcés seuls ou en mélange en ambiance humide ; à proscrire. ». Ha ha certes, mais le milieu n’était pas censé être humide une fois toutes les bonnes préconisations des Maisons Paysannes de France appliquées! Nous avons donc du terre paille en correcteur thermique sur la façade intérieure des murs extérieurs. Et le maçon pro qui était l’ancien référent des MPF sur les Landes était passé et n’avait pas trouvé ça déconnant comme idée.
Désolée pour la longueur des réponses, mais, c’est un peu vous qui me posez des questions sur des sujets toujours plus vastes… Avec raison bien sur, tout ça est a considérer dans sa globalité.
Merci d’avance pour vos retours sur les choses à prioriser d’après vous.