Percement , étanchéité à l'air, finitions... partage de réflexion

Salut les amis ! Comme c’est un forum, je me permets un post moins précis que d’habitude, histoire d’ouvrir mes chakras.

Vous voyez ce pignon ? Je vais y ouvrir, à l’étage, une double porte-fenêtre accessible depuis une terrasse extérieure (logement à l’étage).

J’ai acheté le linteau pierre (section 20x30) , et on a prévu une isolation intérieure en chaux-chanvre projeté de 15cm (enduit de finition compris). Le mur fait 40cm d’épaisseur à cet endroit.(complexe total 55cm) Il y aura un ébrasement. Le plancher béton existant sera isolé par du TMS (56mm) et recouvert d’une chape de plancher chauffant puis carrelage.

Aujourd’hui j’ai prévu un arrière linteau (« vrai AL ») de section 20x20 (chene rouge d’amérique) puis un second arrière linteau décoratif (« AL déco ») de 15x20 qui sera fixé au premier (tirefond et pattes de fixations sur le dessus) puis noyé dans le chaux chanvre. Il doit dépasser de 2cm côté intérieur.

Je précise que la menuiserie est équipée d’une tapée de 13cm en partie basse, au cas où vous vous poseriez la question.

Je vous mets quelques vue de la modélisation sous sketchup. Je n’ai modélisé le complexe de mur que du côté gauche (vu de l’intérieur)



Mes réflexions ouvertes sont les suivantes :

  • dois-je ménager mon espace de 2cm entre le linteau pierre et le vrai AL , ou entre le vrai AL et l’AL déco ?
  • est ce que ce complexe constitue un pont thermique important au niveau des linteaux ? Comment l’adresser ?
  • comment gérer l’étanchéité à l’air au niveau des linteaux ?
  • je compte habiller le dessous du « vrai » arrière linteau avec du fermacell ce qui permettrait de masquer le décalage ou l’isolation éventuelle entre linteau. Qu’en pensez-vous ?

Et si vous voyez des problèmes que je n’ai pas encore vus, n’hésitez pas à m’en faire part :slight_smile:

Bonjour Julien,

Je ne pense que cela propose un pont thermique significatif, mais c’est délicat de répondre avec certitude. (à la rigueur regarder du coté d’Ubakus si vous pouvez modéliser le complexe.
Sinon, avec une réponse pour 2 questions : je proposerais d’intercaler 20mm en panneau de fibre de bois HD entre « vrai AL » & « AL déco ».

De la même manière que ce que vous avez prévu pour vos raccords enduits chaux-chanvre/menuiserie.

Une alternative pourrait être de fixer mécaniquement sur le linteau une toile de jute d’embourrure, et à large maille (également dite maille lâche), qui proposera une trame prêt à enduire.

Rien à signaler de particulier.
Je suis toujours partisan de réaliser un arc de décharge sur un linteau pierre lorsqu’il est question de créer une ouverture >1m ; difficile d’évaluer les descentes de charge du pignon pierre associées à celles des appuis de pannes faitière et intermédiaires, et difficile de certifier la tenue d’un linteau pierre d’une seul pièce en traction/compression…

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Merci Jean-Patrick pour cette réponse complète comme d’habitude. Je posterai des photos du résultat

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Et en effet avec Ubakus on aura un meilleur U avec deux arrière linteaux en bois massif qu’avec les 15cm de chaux-chanvre sur les murs… donc c’est juste une histoire d’étanchéité à l’air

Je vais brancher mon maçon sur l’arc de décharge. d’apres mes calculs il y aura 5,4 tonnes de maçonnerie au dessus du niveau du linteau, plus 1,8 tonne de reprise de complexe de toit.

Oui je ne suis pas étonné qu’au niveau déperdition le chaux chanvre soit mal évalué par les méthodologies thermiques. Vivement que l’on intègre la régulation hygrométrique et l’effusivité/diffusivité des matériaux pour remettre le chaux chanvre à sa juste place.
Pas étonné non plus qu’avec une telle épaisseur de bois, l’on puisse considérer de quelques manières que se soient, l’existence d’un pont thermique.

C’est très complexe voir impossible de déterminer la descente de charge sur linteau au ml (mètre linéaire) sur un mur singulièrement hétérogène comme la pierre. D’autant que l’on ne peut pas déterminer si pierre(s) de liaison il y a, combien et ou elles sont implantées (les pierres de liaison, quand elles existent, (souvent en pignon d’ailleurs) sont traversantes, et elles assurent une liaison entre le mur extérieur et le mur intérieur. Parfois elles sont saillantes et il est facile de les localiser
En principe le mur extérieur est plus contraint.
En principe on appareille un arc de décharge sur le mur extérieur.
C’est la manière d’envisager l’ouverture par votre maçon, notamment le niveau de déconstruction et étayage qui révèlera si l’arc de décharge est un surplus de travail significatif ou non.

Bon courage pour la suite…