@Cybertang
Bonjour Tangi,
Je suis MOE et j’accompagne des projets en autoconstruction ou en execution professionnelle.
Je suis confronté à la modification du cadre administratif et technique réglementaire, lié au cumul de contrainte géotechnique des zones d’aléa FORT de retrait/gonflement des sols argileux, et de parasimicité de niveau 4 sur un terrain, le tout renforcé par des prescriptions particulière inscrite à un PPRN (plan de prévention des risque naturels), puisque vient s’ajouter les risques de glissement de terrain et d’inondation, en Savoie (73), bref la totale…
Il faut prendre en considération que ces évolutions administratives et techniques sont la résultante de l’explosion du nombre de sinistres d’origine naturelle que dévoilent la dérive climatique, par l’évolution remarquable des régimes de sécheresse/précipitation impactant les horizons argileux d’une part et du réchauffement des sols pour les zones parasismiques d’autre. Le cumul des 2 contraintes dévoilant un niveau de risque marqué à sévère de déstabilisation des constructions puisqu’elle ces contraintes modifient et continueront de modifier les propriétés de cohésion et capacité portante des sols.
Effectivement, 2 choix s’offrent à vous selon les garanties que vous souhaitez réellement obtenir.
Tout comme pour la réglementation environnementale RE2020 et les études afférentes, il existe pour les dispositions particulières argile/sismique, un certains nombre de BET qui produiront une attestation administrative sur la base de vos déclarations en matière constructive, assortie de prescriptions standardisées, certification que l’on pourrait qualifier en quelque sorte de « complaisance » dans la mesure où une véritable étude de cas ne sera pas réalisée et les prescriptions justifiées, écartant donc leur pertinence réelle et effective, la faisabilité des prescriptions particulières voir la proposition de variantes techniques.
D’autre BET étudieront votre cas précisément, ainsi l’étude et la certification associée prendront tout leur sens, évidement, tout en changeant l’ordre de grandeur du cout de la prestation.
Entendez également que cette étude et ce certificat, vient en allègement/réduction de la responsabilité de conception des professionnels exécutants.
Je me garderais bien de vous conseiller l’un ou l’autre, car je ne vous connais pas, je ne connais pas votre cahier des charge, et je n’ai pas étudié votre projet. Dans le cas qui m’occupe, je suis passé par un BET structure et géotechnique reconnu, des études effectives, pour un impact budgétaire significatif (étude G2/G3 et conception parasismique. Nb : le projet n’a à première vue pas grand chose de commun avec le votre. (sous-sol enterré, R+1, 150m2 de partie habitable + 50m2 de garage et zone technique
Si je connais les grandes lignes de conception parasismique pour les fondations, voiles BA et structure bois, je ne pourrais malheureusement pas vous renseigner pour une structure circulaire (une des particularité de la construction bois parasismique est le renforcement des têtes de murs et plancher par ce que l’on appelle des diaphragmes (éléments rigide)…
Quoi qu’il en soit, il faut systématiquement vérifier les certificats d’assurance Responsabilité Civile professionnelle et décennale, ET contacter directement les assureurs cités pour vérifier la véracité des certificats, autant pour les professionnels exécutants sélectionnés que pour les BET.
Je pourrais également vous conseiller de souscrire une assurance dommage ouvrage, en principe obligatoire pour les particuliers qui font réaliser des travaux. Ce sera elle qui préfinancera sans recherche de responsabilité les travaux de réparation des dommages relevant de la garantie décennale des constructeurs. Elle se tournera ensuite contre les constructeurs et leurs assureurs. Sans elle, en cas de litige, vous serez directement en confrontation direct avec les constructeurs, et devrez soit négocier à l’amiable, soit accepter les délais d’un recours judiciaire avec dans certains cas, l’incertitude d’un jugement.
La question au-delà de la contrainte administrative, est de savoir ce que vous attendrez précisément de votre assureur si un sinistre d’origine naturel survient sur l’implantation de votre projet et impacte significativement votre construction. C’est de mon point de vue la seule bonne question qui se pose.
Autrement dit, serez vous indemnisé et/ou dans quel ordre de grandeur, si un sinistre survient et que les expertises et contre expertises concluent à des défauts et/ou impasse de conception ? C’est à cette occasion me semble t il, si elle se révèle, que cette contrainte administrative prendra tout son sens.
Comprenez que les risques sont réels, déjà à l’œuvre, et vont continuer d’évoluer, à la fois dans les chances de se réaliser et en importance de conséquences, si ils se réalisent.
Pour autant, j’imagine que lorsque l’on a fait le choix constructif d’une paillourte, c’est que le projet s’accompagne de contraintes budgétaires et/ou que certains ou tous les choix de vie des futurs habitants sont à ranger dans la catégorie « alternatives », avec une approche, un regard sur la vie et une manière d’aborder l’adversité qui peut être singulière par comparaison à une grande majorité d’individus…