Mur en pierre de gironde - comment le percer pour y faire percer une canalisation?

Bonjour à tous, :grinning:

Comme indiqué dans le titre, nous nous interrogeons sur la manière de créer une ouverture d’environ 5 cm pour le passage de canalisations dans un mur de fondations d’une épaisseur d’environ 33 cm.

Nous craignons de trop solliciter les fondations et souhaitons donc trouver la meilleure méthode de carottage. Sur le forum, il est souvent conseillé de passer, si possible, par les joints, une solution que nous avons effectivement utilisée pour les passages de câbles. Cependant, il est difficile de savoir si le point où nous devons faire passer la canalisation se trouve à proximité d’un joint.

Avez-vous des retours d’expérience à partager ? Avez-vous des conseils sur la manière de procéder correctement et quels outils utiliser ? :muscle:

Merci d’avance pour vos réponses. :pray:

@Antonio_Marino
Bonjour Antonio,

Je ne connais pas la configuration des murs en pierre de Gironde. S’agit il d’un mur simple ou d’un double mur ?
Comment est-il ourdis ? pierre contre pierre ou avec pierre contre mortier ?
Qu’elle est la nature du rejointoiement ? Vous semble t il fragile et donc sensible au déchaussement des pierres ou ductile et les vibrations ne sont pas susceptible de le déstructurer ?
La maçonnerie vous semble stable ?

D’une manière générale, si le mur est en bonne état structurel (qualité de la géologie des pierres et qualité du rejointoiement ET que comme dans votre cas, le diamètre de percement est somme toute limité (NDLR 5cm) je propose l’inverse de ce qui est habituellement conseillé.
Je propose de localiser le percement pleine pierre. Un percement circulaire ne modifiera pas les propriétés mécanique à la compression de la pierre (bien entendu si la nature géologique de la pierre considérée ne propose pas de risque de fissuration / rupture.
Dans tous les cas, si il s’agit d’un mur double, il y a très peu de chance qu’un joint soit traversant ; vous percerez dans un joint d’un coté, et ressortirez pleine pierre de l’autre ou inversement.

Utilisez un perforateur pas trop puissant, à puissance de frappe modérée et avancez avec régularité et vitesse réduite…

Vous ne prenez pas grand risque dans tous les cas vu le diamètre réduit du percement.

D’autant que si constatez la destructuration des pierres ou leur déchaussement lors du perçage, vous pourrez toujours remaçonner au mortier de chaux les pierres déchaussées, ou combler avec un béton de chaux. Pour qu’un désordre structurel se dévoile, il faudrait que le percement soit de plus grand diamètre, et/ou que l’ouvrage ne reste en suspend plus longtemps que le temps réduit d’une intervention de percement rebouchage. Pour de grande création d’ouverture, le temps d’exécution allongé est effectivement un facteur de risque ; plus le temps d’intervention est réduite, moins le risque de déstructuration est grand…

Bonjour merci pour vos conseil et votre expertise.

Entre temps on as contacté maison paysanne ( on est adhèrent) et un expert en bâtiment ancien qui as l’habitude des diagnostique des vielles pierres :wink: et tous les deux nous rassurés au sujet.

La fissure est verticale et elle est apparu de deux coté du mur à la jonction entre un mur en pierre et un poteau, qu’on découvert hier en regardant plus attentivement les tracés sur le mur peint .


L’expert en bâtiment ancien nous conseillé pour améliorer la solidité du mur de placer de la toile de verre sur les deux matériaux avant le repasser une couche d’enduit.

Vous avez déjà utiliser ou entendu parler de cette technique pour ce joindre de problématique ?

PS Normalement vous avez les photos des deux cotés du mur ou remarque, même si pas trop grande, la fissure

Bonjour,

Renforcer un enduit pour éviter la fissuration, avec une trame tissée (polyester, toile de verre, etc…) est effectivement très courant, en neuf comme en rénovation.
Vous n’aviez pas préciser la problématique de fissuration dans votre publication initiale.
Effectivement cela n’a pas l’air d’être préoccupant.

Du coup je m’interroge sur la nature des enduits ? Vu la très faible amplitude de fissuration, est-il possible que les enduits soient en plâtre. Les enduits en chaux naturelle très faiblement hydraulique proposent une souplesse qui permet les déformations structurelles normales qu’induisent des murs anciens, c’est à dire en petits éléments maçonnés, et une structure sans armature pour reprendre les tensions en traction (dans un mur ancien c’est dans la masse matériaux que se dispersent les tensions en traction.), avec des risques de fissuration très limités, du moins tant que ne se dévoile pas de cause structurelles.

De mon point de vue, ce n’est pas tant que la fissuration soit verticale qui indique une absence de problématique. Habituellement on prend en compte sa longueur, sa largeur et sa profondeur mais aussi et surtout son caractère traversant ou non ; en l’espèce il semble qu’elle soit inférieur à 2mm, seuil au delà duquel, il est courant de réaliser des investigations complémentaires avant d’établir un diagnostique.

Ce qui est capital dans une fissuration, au-delà de sa configuration, de sa longueur, largeur, profondeur, c’est son caractère d’évolutivité ou non. La fissuration est-elle stabilisée. Pour vérifier l’absence d’évolution, une technique empirique consiste à reboucher la/les fissures au plâtre gros, qui dispose d’une très bonne adhérence, pas de retrait, et d’un très fable module d’élasticité. Aussi, si une tension est en court, le plâtre fissurera très rapidement.

Dans tous les cas, pour la rénovation du bâti ancien, je préconise de travailler à la chaux hydraulique naturelle, NHL2 ou NHL3.5 selon les ouvrages, que se soit pour des ouvrage de rejointoiement, d’enduisage, de rebouchage non structurels…