complexe de sol.pdf (109,4 Ko)
Salut à tous, je vous soumets la question suivante : quel est le R que je dois mettre en oeuvre en paroi « sol » sachant que :
- je suis en Bretagne
- la surface à isoler est un plancher haut en béton armé sur poutrelles sur un rez de chaussée non habitable (ancienne étable réaménagée en atelier, pas isolé et ventilé naturellement). On considère que le RDC sera non chauffé.
- je mets en oeuvre à l’étage un plancher chauffant (et donc je souhaite éviter de chauffer la dalle)
- l’espace de vie sera intégralement à l’étage sous rampants et je souhaite donc avoir le complexe de sol le plus fin possible
Je vous ai mis un petit schéma explicatif
En potassant la bible Oliva/Courgey, j’avais en tête d’aller chercher un R de 5 (donc 20 cm de liège ou 11 cm de polyuréthane type TMS). Qu’en pensez-vous ? Trop, pas assez ? Avez-vous d’autres idées d’isolants ?
merci les copains
Note : sur le schéma, ne faites pas attention aux liaisons avec les murs, hein. C’est juste pour expliquer la config du bâti
Un minimum de R = 4 m2.K/W. Rien ne vous empêche de dépasser ce besoin.
La meilleurs épaisseur sera sans doute obtenu avec des panneaux de Polyuréthane PU.
Préférez des panneaux avec rainures languettes ou mis en oeuvre en 2 couches croisées pour des panneaux à bords droits. Le soin apporté à la mise en œuvre d’un isolant notamment les jonctions entre panneaux, est déterminant pour atteindre les valeurs indiqués par un fabricant.
Mais avec le PU (comme pour le PSE & le XPS) on piétine gaiement le cadre de l’écoconstruction… 
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merci ! et oui… c’est peut-être le seul accroc que je ferai mes ambitions écologiques… en principe, tout le reste sera en éco-matériaux… Où peut-on trouver des données expliquant cette valeur de 4 ? A quoi cela fait-il référence ?
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@JulienGeffray
La RE2020 ne fixe pas de R minimum par éléments d’ouvrage. Elles sanctionne une performance énergétique globale. Aussi cette information est tirée des informations fabricants de produit isolants pétrochimiques qui renvoient à ce minima. Selon les produits cela consacre entre 90mm & 120mm d’isolant synthétique.
En tant que maitre d’œuvre ce sont les épaisseurs que je préconise pour ce type d’isolant, quand on me tord le bras pour en mettre. J’en met un peu plus pour de grand dallage >80m2
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Merci ! on est d’accord sur l’idée que la seule alternative écologique « réaliste » dans ma situation est le liège en panneaux ?
@JulienGeffray
Dans l’absolu, non. Il pourrait s’agir de chape isolante.
Dans votre cas cela pose la question des contraintes qui ont été prise en compte pour l’étude des poutrelles car cela conduit à une surcharge. Il faut également prendre en considération le type de plancher chauffant et la nature de la chape dans laquelle il est prévu.
OK je vais me renseigner sur cette solution. Il n’y a pas eu d’étude structure sur les poutrelles. Nombre d’artisans et même des architectes sont passés dans le bâtiment et m’ont tous dit « ho c’est bon c’est costaud ». Je prends conscience que c’est peut-être un peu léger comme « garantie »…
@JulienGeffray
Concernant les poutrelles, ce qui est étonnant, c’est que vous ayez réussis à les commander sans étude distributeur ou fabricant. Car dans les grandes enseignes de distributions de matériaux (Point P, Gedimat, etc…) on vous demande à minima un croquis sommaire ou les portées pour vérifier l’adéquation référence-produit/contraintes/portée. C’est d’autant plus nécessaire si le projet met comporte des traversées ou des trémies.
C’est le cas pour tous les éléments structurels précontraints ou préfabriqués qu’il s’agisse de poutrelles béton ou de poutres composites bois (poutre en I par exemple).
Bonjour Jean-Patrick - désolé si je n’ai pas été clair : il s’agit d’une rénovation, les poutrelles sont là depuis une cinquantaine d’années…
@JulienGeffray
Du coup cela va être délicat de poser un état des lieux structure (précontraintes ou non, section & quantité d’armatures) pour vérifier la faisabilité d’une chape isolante, y compris la chape de plancher chauffant. (je ne sais pas quelles étaient les méthodes, coefficient de marge et limites admissibles au calcul il y a 50ans pour ce système constructif qui a du évoluer depuis.)
Votre projet est arrêté ? Peut être contacter un BE structure, au moins pour avoir des informations, et soit être rassuré, soit faire évoluer le projet.
Circuit chauffant en mur, c’est à dire mur chauffant bien moins contraignant pour le dallage poutrelles entrevous ?
Je crois que ma qualité de sommeil va l’exiger. Je n’avais pas eu l’idée du mur chauffant pour alléger la dalle. Super idée qui ne change pas grand chose dans le projet. Je vais creuser…
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en tout cas vous êtes bien urbain de me consacrer autant de temps. toute ma gratitude.
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Bonjour,
J’arrive peut être un peu tarde dans la discussion ?
Pourquoi viser une grosse épaisseur d’isolant SUR le plancher ?
On pourrait envisager d’isoler par le dessous avec un isolant léger et ne mettre sur le plancher que ce qui est nécessaire pour le chauffage par le sol.
On confond souvent les deux aspects :
Un réseau de chauffage par le sol se pose sur un isolant pour garantir avant tout que le rayonnement sera dirigé vers le haut. L’isolation de la paroi est une autre chose.
Si vous ne voulez pas perdre trop d’épaisseur dans la zone habitable, et ne pas surcharger le plancher, je vous conseille de dissocier les deux choses.
Pas tard du tout, au contraire ! Tous les avis vont aider à ma réflexion. En effet, j’ai pensé à cette solution d’isolation par-dessus (pour isoler la dalle de la chape de plancher chauffant) et par dessous (pour isoler le logement au global). A epaisseur équivalente ca serait moins performant à cause du pont thermique dalle-murs (mais de combien, je suis incapable de faire le calcul) mais ça permettrait de gagner en hauteur sous plafond et ce serait une bonne nouvelle. Comment calcule-t-on le besoin en R pour un plancher chauffant ?
Bonjour,
En général, l’épaisseur de l’isolant sous le réseau de chauffage est donné par les fabricants et sa pose est à la charge du chauffagiste.
Pour le reste il faut se référer à ce qui est nécessaire à l’isolation d’un plancher sur local non chauffé.
J’entend votre objection concernant le pont thermique mais l’isolant sous le réseau de chauffage doit remonter un contre les murs périphérique sur l’épaisseur de la chape d’enrobage, ce qui est propre à réduire le pont thermique. En isolant votre plancher BA par le dessous vous garderez le bénéfice de son inertie thermique au profit du volume chauffé.
Ca s’étudie… d’autant plus que ça peut aider à alléger le poids sur la dalle en faisant reposer le coffrage de l’isolant en sous-face sur des muralières en plus des poutrelles (si on imagine un insufflage de ouate, qui sera de surcroit plus léger)