Je suis en train de restaurer un bâti ancien en maison d habitation;ma question porte sur la nécessité de faire un hérisson sous la dalle de chaux ou pas
Est ce toujours utile?peut on s en passer?dans quelles conditions?je pose cette question car,n ayant pas le temps de m y consacrer,j ai fait faire un devis par une entreprise (j ai déjà eu la chance d en trouver une)que je trouve très conséquent pour une surface d environ 40m2;il s agit d un hérisson avec du misapor non ventilé;je ne me vois pas dépenser une telle somme pour le sol et en meme temps je souhaite faire les choses comme il faut
J ai d autant plus de doutes que j ai eu l occasion d avoir au téléphone un membre de Twiza qui m avait conseillé de faire simplement une dalle pouzzolanique sans hérisson après lui avoir montré la nature de mon sol
tout dépend de la qualité d’isolation que tu souhaites avoir.
L’isolation il faut la penser au regard de 50 ans au moins de chauffage ! une dalle poussolane c’est peanuts comme isolation. Le Misapor c’est bien, mais un lambda pas génial donc, pour une bonne isolation compte en mettre 30 cm d’épaisseur. Maintenant, si tu ne tiens pas mordicus à ta dalle de chaux, sur le misapor tu mets une membrane, dessus des chevrons 6 x 8 tout les 40 cm et tu clous un parquet à l’ancienne, c’est chaud et çà respire et c’est sec dès que tu as planté le dernier clou
Merci pour ta réponse,il se trouve que ce n est pas la dalle de chaux qui fait monter exagérément la note mais le hérisson avec les 30 cm d épaisseur de misapor avec décapage prealable ,évacuation dans des conditions pas faciles
Dans ta solution proposée,les chevrons sont simplement posés sur le hérisson sans fixation dans les murs?
J’abonde dans le sens de Bernard mais SANS membrane. Éventuellement un géotextile mais je n’en vois pas l’intérêt.
Les lambourdes peuvent être posées sur plots de chaux ou calées à même le hérisson ou bien ancrées dans le soubassement si celui-ci le permet. Empochées ou dans des sabots ou sur une muralière (lindier)
Pour répondre il faut d’abord vérifier l’usage attendu :
Est ce un local chauffé ? (Habitation, bureau…)
Quelle performance thermique souhaitée (ou imposée : si le projet est soumis à déclaration d’urbanisme, théoriquement il faut respecter la RT élément par élément voir la RE2020 selon les cas)
Et le contexte :
Type de bâti → bâti ancien
Mais est-il semi enterré ? Eaux de ruissellement à proximité ?
Remontées d’eaux de nappes ?
Dans un garage ou local de rangement d’outils de jardin on peut envisager une dalle sur terre plein en admettant de l’humidité. Si les conditions d’humidité sont drastiques, il peut parfois être préférable de faire un hérisson quand même.
Pour une habitation, il va falloir :
Garantir que la dalle reste majoritairement sèche, et puisse facilement ressecher
Garantir une certaine isolation (en particulier en cas d’humidité forte, l’eau drainant la chaleur)
Le hérisson est pour moi incontournable dans ce cas, et j’ajouterai même que dans la plupart des cas il est préférable qu’il soit ventilé. Néanmoins le misapor est un peu contradictoire avec la ventilation, c’est pas l’idée de virer les calories dans l’isolant.
Donc, si milieu pas trop catastrophique pour l’humidité (qui peut remonter par les murs anciens, et migrer dans la dalle, d’où le besoin de ventilation) le misapor est une très bonne solution qui évite de remettre un isolant en panneau : gain de place, de coût et de temps.
Sinon, il faut partir sur un hérisson classique ventilé et isolant en panneaux compressibles
Il s agit d un bâtiment agricole(chai)transformé en habitation,il sera chauffé par un poêle à accumulation,il n est pas semi enterré,je vous joins une photo;la dalle béton extérieure sera cassée et remplacée par un dallage pavés anciens sur sable
je ne suis pas une spécialiste mais dans cette même situation de réhabiliter un bâti ancien (Pierre maçonnée à la terre et bauge) dans une région très humide. Comme je n’y connais rien, je consulte beaucoup localement à savoir le CAUE, la délégation de Maison paysanne de France, l’architecte du Parc naturel régional sur lequel ce bâtiment est situé. Je comprends de toute cette discussion quelques considerations qui me semblent primordiales. 1- Penser l’isolation thermique au niveau global du bâtiment pas seulement le sol; 2. Concernant l’isolation du sol, prendre en compte le lien avec les murs qui entourent et s’assurer que toute humidité intérieure et extérieure peut s’évaporer 3. De ce point de vue il y a des fiches très bien faites par MPF pour traiter les problèmes d’humidité dans le bâti ancien et La Maison Écologique vient de sortir un numéro spécial sur toutes ces questions d’humidité dans le bâti ancien. Je suis aussi en train de faire une rénovation énergétique d’une maison en pierre plus récente (1870). La première chose que l’on fait c’est de déposer le pavé arrière en ciment pour installer des drains et protéger les pieds de mur de l’humidité. Et on remplacera le pavé de ciment comme toi par des pavés enherbés. Avons aussi déposé la seule dalle de ciment qui avait été posée à l’intérieur dans l’ex souillarde (dans les autres pièces, le carrelage ou la pierre est posé sur lit de sable au dessus du sol en argile; on n’y touche pas) et sommes en train de refaire le plancher bas. Un hérisson non drainé directement sur le sol en argile, feutre geotextile (au-dessus du hérisson pour éviter qu’il colle à l’argile) et dalle chaux. Pas d’isolant thermique. Le coût/bénéfice d’un isolant thermique est trop élevé ou dit autrement le gain thermique est négligeable par rapport au coût. Mais cette évaluation a été faite pour l’ensemble de la maison dans le cadre de la rénovation énergétique globale de la maison (isolation sous les rampants, remplacement de toutes les menuiseries extérieures, installation PAC et VMC). Pour le bâtiment plus ancien je suis encore en train de réfléchir et je sais que cela va être différent. 4. Pour le plancher bas d’un bâti ancien, faire aussi attention à la hauteur totale de décaissement; beaucoup de ces bâtis anciens n’ont pas de fondations et sont posés sur le sol donc on ne peut pas décaisser trop bas sans risquer de fragiliser les murs surtout si on compacté après avec des engins vibrateurs puissants. La maison de 1870 est encore dans fondations. Pour l’autre bâtiment plus ancien, c’est pire. Il est encaissé sur la façade arrière; on a fait des fouilles pour vérifier si on pouvait et de combien décaisser. Avons découvert que les pieds de mur intérieurs sont adossés à l’argile ie qu’en dessous des seuils côté extérieur, il n’y a oas de parement de pierre et donc que le mur de pierre ne descend pas au dessous des seuils.
C est toujours intéressant d avoir le témoignage de quelqu un qui s est beaucoup investi dans ces problèmes liés au bâti ancien;pas toujours simple en tout cas de faire des choix
Je me permets de rebondir sur votre message. Je crois comprendre que vous proposez de réaliser un plancher sur lambourdes directement sur le hérisson ?
Si oui, pensez-vous que cela soit réalisable avec un plancher chauffant ? Avec un complexe comme suit :
Hérisson ventilé compacté
Lambourdes avec isolation vrac en liège où autre
Panneaux type dalle contre plaquée sur lambourdes
Isolation panneaux (type a voir)
Tuyau plancher chauffant enrobé dans chape liquide (ou chape chaux si possible ?)
