Enduit de finition (argile, chénevotte...?) sur placo

Dans un futur logement (habitat participatif) nous nous sommes réservé la finition intérieure: Les parois vont être en placo ( ben oui, on n’avait pas le choix !). Personnellement je souhaiterais poser des enduits minces en argile colorée avec un peu de chènevotte fine. Quelqu’un aurait un retour d’expérience?

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Salut Yves,

Peux-tu préciser la contrainte ?

Un enduit fibré n’est peut être pas très adapté à une application en couche fine…
D’une manière générale la taille des agrégats conditionne les épaisseurs minimum d’application.

Attention également au comportement du placo standard avec l’apport d’humidité conséquent d’un enduit traditionnel… J’airais préféré un Fermacell ou un placo HD haute densité (voir les limites d’emploi du produit sur sa fiche tecnique…

Sinon je partage une expérimentation de quelqu’un de vraiment engagé sur le placo terre et je pose çà là !

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La contrainte est toute simple: le bâtiment, pour 12 logements en coopérative d’habitants n’est pas…en autoconstruction. Il a fallu composer avec tous les « partenaires » concernés: bureau d’études, archi, contrôles, entreprises à trouver en appels d’offres etc… un vrai parcours de combattant et de concessions. Là-dessus sont arrivés les augmentations de certains devis, liés au Covid (l’an dernier), puis pour couronner le tout, l’invasion de l’Ukraine et ses conséquences multiples en cours…en attendant les prochaines.

S’ajoute aussi le fait que tous les futurs habitants ne sont pas forcément des mordus de l’écologie ni du bricolage et que j’ai rejoint ce projet tardivement: Beaucoup de choix étaient déjà arrêtés…ce qui a généré quelques frustrations de mon côté.

Le surcout du parement Fermacell VS BA13 n’est pas significatif, et pour certains projet même pas avéré.
C’est la même mise en œuvre selon un DTU. (seule différence : le Fermacell peut être fixé sur ossature bois ou métal, le BA n’est pas validé pour une ossature bois)

Pourquoi pas de surcout :

  • Si le BA13 standard est bien moins chers, les BA13 techniques (hydro -vert-, et HD haute densité imposés en cuisine voir retaradateur au feu -rose- sont eux bien plus couteux que le Fermacell.

  • Une plaque Fermacell est compatible pour des application techniques (pièce de service humide, lourde charge, retard au feu) et certifiée pour ces applications.

Donc sur l’ensemble d’un projet, qui plus est collectif, l’équilibre besoin de voile standard VS besoin de voiles techniques rend le Fermacell pertinent.
Il suffit de l’expliquer aux entreprises et artisans, et ils ne mettent en général pas très longtemps à comprendre leur intérêt de n’avoir qu’une seule référence à poser plutôt que 2, 3 ou 4, question d’économie d’échelle et de gestion des stocks.

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Tu prêches un…convaincu (il n’y a pas de placo dans mon ex-maison) mais là, je me sens un peu seul: dans le groupe il y en a qui ne savent même pas qu’il existe des alternatives au placo. Alors, de là à imaginer que ce serait mieux autrement…

Je me permets d’arriver dans le sujet pour une question à ce propos :
J’ai vu sur la chaine TakaYaka que c’était possible mais utilisation de vis plus longues obligatoire.

Salut David,
Et merci de me suivre régulièrement :wink:

Je pensais plutôt aux risques de fissuration en jonction de panneaux même avec des bandes à joint de recouvrement ou risque de cisaillement du panneau par les fixations. (désordres uniquement d’aspect, mais tout de même.)
Le Fermacell a « à peu près » le même comportement dimensionnel que le bois par rapport à l’hygrométrie. Ce n’est pas le cas du BA13 standard qui est beaucoup plus « inerte » en dimension d’où les rails métalliques. Cela provient en partie que la chaux est plus souple que le plâtre.
(Je dis bien standard car il existe des BA13 de densités supérieurs qui sont sous avis technique pour cela. Mais du cout plus cher que le BA13 et que le Fermacell.)

Alors je ne suis jamais opposé par principe à un contournement d’une norme, mais il faut quand même étudier toute les données du projet, en l’espèce les supports d’ossatures, les usages des pièces concernés, les contraintes thermodynamiques de la paroi, neuf/réno, etc, etc…

Ce qui peut m’ennuyer dans le BA13 c’est aussi l’impossibilité de le recycler. De plus les adjuvantations en font un produit qui impose une mise en décharge séparée que les gravats de chantier ordinaires.

Quand à Taka Yaka, comme beaucoup de chaine de réseaux sociaux, qu’elles soient animées par des pros ou non, il n’y a toujours que des généralités et/ou des spécificités proposées comme généralités. Les artisans n’ont souvent qu’une expertise locale issue de leur propre expérience (et c’est déjà énorme) alors que leur lisibilité en vidéo est nationale… (en l’espèce Taka Yaka est Breton, avec des constructions Bretonne, des matériaux traditionnels Breton et des contrainte Bretonnante et Océaniques… Dans cette esprit pas certains que le BA13 sur ossature bois soit tout aussi probant dans le Sud, dans l’Arc Alpin ou en Auvergne…
Alors je suis loin de dire que tout est à jeter, non, tout au contraire, mais la représentation que s’en fond le public qui regarde est souvent largement faussée.
De véritables experts d’un domaine qui font des Vidéos, je n’en connais pas un seul ! (Là encore je ne dis pas qu’il n’y a jamais rien à prendre)
Mais y a t il une chaine animée par un Compagnon du Tour de France ? non ! ; c’est bien dommage, mais il savent qu’aborder le moindre sujet n’aurais aucune pertinence dans un format court ! (or le format court est en grande partie ce qui fait votre visibilité en vidéo…)
Et puis ce qui serait intéressant dans la plupart des cas ce serait d’avoir un retour 10ans après sur l’ouvrage, et çà non plus, jamais vu ! Personne ne fait la publicité de ce qu’il a raté. Que des réussites dans le meilleurs des mondes.

Je n’aurais pas une part de ma clientèle dans la panade parceque s’étant laissé convaincre que tout irait comme dans les vidéos, je penserais surement autrement.
Et si j’avais la prétention de tout pouvoir proposer et expliquer à distance, sans étudier le projet, sans en identifier les singularités, je ferais un autre métier comme par exemple 1 vidéos par jour. :joy: :rofl:

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J’approuve…sans réserve.

Il avait fait référence au DTU d’où ma question mais je n’ai pas retrouvée la vidéo en question.
Aucune intention de ma part de lancer un débat ou l’idée que les videos youtube sont la quintescence de la vérité vraie en matière de travaux.
Pour finir, j’ai évoqué TakaYaka car je l’ai souvent entendu parler des DTUs donc me suis laissé penser que c’est tout de même plus professionnel que de dire « on m’a appris comme ça ou on a toujours fait ça et jamais eu de problème ».
Merci pour l’éclaircissement .

Je sors du sujet :wink:

Il n’y avait aucune intention de lancer le débat non plus, mais d’éclairer dès que l’occasion s’y prête et que je dispose des arguments fondés dans ma besace…

Autant que les DTU’s qu’il faut consulter pour comprendre certains principes élémentaires et faire le choix éclairé de s’en écarter ou non …il faut consulter les fiches produits car quand on a dit BA13, on n’a pas dit grand chose puisque c’est une appellation générique qui regroupe des produits aux mêmes composants mais avec des caractéristiques, propriétés et comportement différents selon les références.

Le DTU aussi incontournable puisse t il apparaitre quand on y connais pas grand chose, n’est de toute façon pas une obligation réglementaire pour les professionnels. Ce qu’il l’est ce sont les règles de l’art, bien plus difficile à apprécier puisque définies nul part !
L’essentiel est en fait ailleurs : assurer la fonction et la durabilité de l’ouvrage et éviter les désordres voir les sinistres.

Les DTU sont truffés d’incohérences parceque se sont soit les assureurs et leur trop plein de désordres et de sinistres qui sont à l’origine de la plus part des demandes de modifications/évolutions, soit les industriels pour homologuer de nouveaux systèmes, complexes ou modalités de mise en œuvre.
Bien d’autres considérations sont alors à l’œuvre que la seule valeur technique des préconisations…

J’aime citer l’exemple de l’impérieux besoin d’étanchéité sous carrelage (SPEC ou SEL) décrit dans un DTU, parcequ’on n’est plus « capable » de réaliser des joints correctement exécuté ou que presser par le temps et le besoin de rendement, on surdose les mortiers de jointoiement en eau pour les rendre plus plastiques voir liquide, pour qu’il puisse être étalé à la raclette rapidement, au mépris d’un phénomène bien connu de rétention d’eau qui effondre ses propriétés de tenue, durabilité et d’étanchéité.
Alors que depuis l’antiquité, on sait faire des joints au mortier de chaux (avec un singulier soin et des recettes particulières j’en conviens) pour assurer l’étanchéité de bassins ou de réservoirs carrelés…

On a souvent discuté et récemment encore, sur le forum de la pertinence de pare-vapeur dans certaines configuration projet, pare-vapeur pour autant imposé par les DTU…

On a souvent discuté aussi de l’adéquation pour les solutions chaux/chanvre, des chaux préformulés (dont seul le fabricant sait ce qu’elles contiennent comme adjuvant - mais l’on compte le ciment et des résines synthétiques) ou des couples « homologués » (référence de chaux/provenance fillière chanvre), pour la rénovation du bâtit ancien, alors que des solution à base de chaux naturelles sont celles qui se montrent le plus adaptée et les plus performantes… Certains préformulés peuvent même se dévoiler particulièrement inadaptés à ce que l’on recherche dans la rénovation du bâtit ancien, faisant porter un risque sur l’efficacité ou la durabilité.
La raison est que l’essentiel des règles professionnels associées, se sont forgées autour de la construction neuve, du rendement recherché, de contrainte économiques (le marché du neuf est plus efficient en volume que celui de la rénovation), plus qu’en considérant la pertinence et l’adaptation des solutions à chaque projet au regard des très nombreuses particularité d’un bâtiment ancien…

Vous n’avez qu’à voir ce qui c’est jouée comme divisons au congrès de la construction paille pour comprendre que les processus de normalisations, pourtant indispensables ne réservent jamais que le meilleur pour les solutions envisagées…

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Dans l’historique du projet que j’ai rejoint il y a 2 ans, il y a eu de belles empoignades à propos de certains DTU…avec comme conclusion, dans certains cas : " si vous faîtes un choix qui ne le respecte pas, nous (bureau d’archis) ne vous suivrons pas car vous risquez de ne pas être assurés sur ce point" Dans ce cas, difficile pour nous (des profanes) d’aller contre !

Sans compter qu’il y a des « choses » qui n’ont pas de DTU !

Difficile de trancher les dispositions de chacun à prendre des risques. Surtout en matière du cadre fixé par les assureurs pour les garanties apportées. Même si on trouve des assureurs à l’écoute d’approches techniques alternatives prêt à étendre leur proposition de garantie, devant un dossier technique probant et sourcés scientifiquement.

Dans mon cas, 2 possibilités :
Soit j’ai suffisamment d’expérience, des retours d’expérience, une expérimentation réussie ou une documentation technique/scientifique fiable et je suis prêt à partager les risques avec le MOE.
Soit je n’ai rien de tous cela et ce sera délicat d’accompagner le MOE sur une prescription alternatives au pratiques couramment décrites.

Et c’est aussi selon le tempérament du MOE, et son regard sur la prise de risque que cela se joue en définitive. Puisqu’il ne peut pas exiger des garanties en imposant une solution qui n’est pas couverte.
Notez que pour avoir une expérimentation réussie dans un domaine hors réglementation, il faut un MOE qui ai renoncé à des garanties.

Le chanvre et la paille sont 2 des solutions qui se sont développés avant l’émergence d’un contexte réglementaire : des réussites, des erreurs, mais il ne faut pas jeter la pierre à ceux qui se sont engagés dans ces démarches, car c’est grâce à leur engagement que le besoin de normalisation est apparu.

Sinon…pour revenir à mes « choux et carottes », je serai toujours preneur de retours d’expérience, conseil, avis (pertinents) etc… Je ne suis pas vraiment pressé, en revanche.

Bonsoir, il a existe des primaires d’accrochage avant finition d’enduit fin (environ 2mm) . Personnellement je le fabrique avec peinture acrylique et sable fin. Ce primaire sert de couche d’accrochage puisque l’argile a besoin d’accroche. Pas de soucis particulier… cordialement.

OK, si c’est aussi simple, s’il y a une « recette » (composition, confection, pose…) convenable qq part, je serai preneur. Merci d’avance pour l’info…

Abordé sur le forum Enduit Terre sur Fermacell

Bonsoir, les enduits argiles de faibleépaisseur (sable fin et argile avec éventuellement ajout de paille , de mica…)environ 2mm d’épaisseur sont fafriqués par argilus et d’autres entreprises. Ces enduits sont à but décoratif. Ces entreprises vendent également les sous couches d’accrochage.Sur placo il est nécessaire de bien faire les joints car ces enduits sont trop fins pour rattraper les sur-épaisseurs.

Hello, J’ai fait des enduits terre sur pas mal de support et je partage mon vécu sur mon habitat sans prétendre être exemplaire, juste , j’ai fait et ça a marché.
Sur fermacel, enduit de finition fin terre accrochent sans aucune préparation ( placo identique je pense mais humlidifié avant pour cause de carton en surface qui va absorbé l’eau)
Sur béton, enduit fin terre mais une accroche avec un mélange sable + chaux badigeonné au spalter.
Sur brique, pas besoin d’accroche, juste très bien humidifié car la brique est assoiffée et doit être saturée pour recevoir de la terre.
Sur la pierre, ça tient même avec des passages avec du bois genre linteau .
Bref, faut faire et comme c’est de la terre, on peur reprendre dessus si ça bouge, c’est pas grave, c’est vivant…
Osez, oeuvrez, vos yeux vont s’émerveiller des résultats et vous allez y arriver…
Bises Louric

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