Electricité : NF 15100, obligation pose éclairage plafond?

Bonjour à tous,
On est en train de réfléchir à notre élec et un des points que l’on n’arrive pas à résoudre est celui-ci, peut-être pouvez vous nous éclairer :wink:

  • savez-vous, selon la norme, quels sont les cas où il est considéré impossible d’installer un point d’éclairage au plafond d’une chambre (dans du neuf) ?
  • et si vous savez, peut-être savez, dans quel cas on a le droit de remplacer par deux points en appliques ?
    En fait, on va créer des chambres pour enfant où sont prévues des mezzanines (mais construites dans quelques années). Donc, on veut anticiper les réseaux élec mais la lumière principale va changer de place.
    A bientôt ! et merci pour l’aide
    Coralie et Thierry

Bonjour Coralie, bonjour Thierry,

L’éclairage principal de votre pièce n’est pas obligatoirement au plafond, si vous préférez une installation murale, vous pouvez le faire.
En revanche, la norme NF C 15-100 impose qu’il doit être possible d’installer un éclairage central, il faudra donc qu’une boîte de connexion DCL y soit placée, même si vous ne l’utilisez pas.
Il y aura dans les 2 cas un point d’allumage à l’entrée par point lumineux.

Il faut comprendre que le principe d’une construction neuve ne devrait pas dévoiler d’impossibilité matérielle ou technique, puisque le logement doit être conçu pour répondre aux réglementations en vigueur à la date de conformité.

Vous me direz sans doute, comme je l’entends très souvent, que la norme est absurde quand on n’a pas besoin de certains équipements. Là encore, il faut se représenter que le logement que vous construisez aura sans aucun doute plusieurs propriétaires et locataires pendant toute sa durée de vie, et que l’esprit de la normalisation dans la construction neuve renvoie à ce que tous ces occupants successifs bénéficient des mêmes possibilités et niveaux de confort qui prévalaient à l’époque de la construction et ainsi ne pas « subir » les désidératas du maitre d’ouvrage et premier occupant…

Merci pour votre réponse.
Je vais repréciser pourquoi je me pose cette question : nous avons un plafond où il n’y a pas de sous plafond, l’isolant est directement dessus et cela nous obligerait à passer une goulotte (bof, c’est moche et dommage en neuf).
Et nous avons lu la norme qui dit :

Dans les chambres, séjours et cuisines, ce point d’éclairage doit être placé en plafond.
S’il n’est pas utilisé, un point d’éclairage pourra être complètement dissimulé.
Le point d’éclairage peut être complété par une ou plusieurs appliques ou un ou plusieurs socles de prise de courant commandés ne se substituant pas aux socles spécialisés et non spécialisés.
Dans le cas de rénovation totale ou lorsque des impossibilités techniques ne permettent pas la réalisation de points d’éclairage placés en plafond, l’éclairage du local peut être réalisé par deux points en applique ou par deux socles de prise de courant commandés.

J’ai mis en gras « impossibilités techniques » car c’est cette dérogation que l’on voudrait connaître. Si des gens ont déjà eu le cas et comment ils l’ont justifié par exemple.
Merci par avance !

Les normes, ce n’est pas mon fort. Par contre, 50 ans d’expérience(s)…
Conseil impératif: pas de plafonnier ou d’applique au-dessus d’un lit et encore moins d’un berceau, surtout s’il ne comporte pas de diffuseur empêchant des débris de verre de tomber ! Il m’est arrivé au moins 4 fois qu’une ampoule se dé-soude de la douille et tombe au sol.(évidemment lorsqu’elle est bouillante) et se colle à la moquette lorsqu’elle n’a pas éclaté. Cela risque moins de se produire avec les ampoules à LED, mais ce n’est pas exclus.
Le respect des normes est nécessaire lorsqu’on n’y connait rien ou lorsqu’on veut louer le local, ou encore en cas d’accident, pour être couvert vis à vis d’une assurance pinailleuse.
" le droit de remplacer par deux points en appliques ", c’est plus une question de bon sens que de droit. ça dépend de la forme de la pièce et de la disposition des tables et autres meubles.
J’ai toujours préféré avoir un plafonnier même inutilisé et des appliques sur des circuits distincts plus une lampe de chevet (et/ou) projecteur pour le travail.
Pour les enfants: attention à l’excès de LEDs, la lumière monochromatique use les yeux prématurément !

Je pensait à de véritables impossibilités techniques relevant des matériaux ou de la structure comme des plafonds/toitures verrières, ou des plafonds cathédrale (quoi que dans ce cas il s’agisse plutôt d’une disposition architecturale plus que technique.

Dans votre cas, il me semble que l’impossibilité technique n’est pas caractérisée puisque :

  • le choix de ne pas concevoir de sous plafond est un choix qui a été arbitrer pour d’autres raisons, sans doute économique,
  • l’implantation d’une conduite et d’un boitier dans l’isolant était sans doute possible moyennant des dispositions techniques particulières (mais pas impossible)
  • l’implantation de la conduite et du boitier en apparent restait possible (choix esthétique ne signifiant pas impossibilité technique)

L’esprit de mon commentaire s’appuie sur l’expérience que j’ai des visites de Consuel (en auto-construction comme en exécution professionnelle). Ce qui n’est pas très clairement précisé par le cadre réglementaire et soumis à l’appréciation subjective de celui qui réalise la visite, à sa lecture et à son interprétation de l’esprit des textes.
Et là où s’articule le véritable « drame », c’est qu’il arrive que ce personnel soit compréhensif et tolérant, et dans d’autres cas totalement buté, borné et arcbouté sur ses prérogatives…

Bonjour, à moins que vous ne mettiez en location votre chambre, vous êtes chez vous et pouvez mettre de la lumière ou vous le souhaitez. Perso, dans mes projets, pas de plafonnier dans les chambre, un interrupteur en va et vient entre entrée et tête de lit pour une prise commandée à l’opposé de l’entrée. Les normes ne sont pas des lois. Architecturer la lumière est bien plus essentiel.

Comment avez vous passé le Consuel pour obtenir l’attestation de conformité électrique nécessaire pour obtenir le raccordement définitif ?
Je veux ben votre source qui indique que la NF C 15-100 n’a aucun caractère d’obligation en construction neuve ?

Bonjour, Jean-Patrick, s’il n’est pas possible de poser un plafonnier, mais que je présente une solution viable en remplacement, je n’ai pas de problème. De plus, sur tous mes projets de maison individuelle je fais intervenir une entreprise d’électricité et je n’ai pas eu une seule fois un vérificateur.
Le plus important est que l’ensemble de l’installation respecte les règles de mise en oeuvre, TGBT avec étiquetage et les bons disjoncteurs , type de câbles, mise à la terre, tenue des pots et façades, équipotentiel, distance avec un point d’eau, etc.
L’éclairage est un acte architectural.
Par contre dans un ERP ou code du travail, j’applique les normes, sécurité oblige.

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C’est là toute la différence avec un autoconstructeur.

  • Une entreprise d’électricité (société) n’est pas contrôlée sur tous ses chantiers. Ils remplissent eux-même l’attestation et le Consuel valide sans visite la plupart du temps (en habitation individuelle).
  • Un artisan (EI) est contrôlé sur tout ses chantiers mais pas sur l’intégralité de l’installation. Visite programmée sur la base d’un dossier. (exception faite de cas de connivence puisque artisan et contrôleur avaient à faire ensemble depuis plus 15ans…
  • Les auto-construteurs sont contrôlés systématiquement et sur la totalité de l’installation.

La distinction de procédure et de tarif entre professionnel et non professionnel de l’installation électrique est consultable sur leur site.

J’ai de nombreux retours d’expérience avec une contre visite pour des broutilles. Et sur des départements différents… Comme je le tempérais, parfois l’opérateur est compréhensif. Parfois totalement obtus.
La dernière irrégularité en date était la distance au sol de l’interrupteur différentiel générale. +/-3cm liée à un changement d’épaisseur d’isolant -2cm et d’une chape de plancher chauffant -1cm. Et j’ai eu le cas d’un refus de certification pour une absence de point lumineux centrale alors que les boitier en appliques sur interrupteurs étaient implantées, d’autres pour absence de RJ45 en chambres (avec la conséquence d’un retard de conformité, de raccordement BT et télécoms), sans quoi je ne me serais pas permis d’appuyer le commentaire.

Les contres visites sont facturées 136,90 € TTC
(La première visite 226,69 € TTC et l’attestation (sans production électricité) 140,38 € TTC)

Tu m’éclaires sur ce sujet. En effet même dans les autoconstructions je conseille fortement aux maitres d’ouvrages de prendre un électricien et de faire la petite main pour réduire le cout ( tirer les fourreaux, faisceaux, poser les pots). De fait, je n’ai pas eu ces désagréments.
Merci pour ces infos.

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Merci à toi pour cet échange.
Tu as parfaitement raison, moi aussi je me tourne de plus en plus sur une execution professionnelle participative pour l’électricité et j’invite les autoconstructeurs à prendre cet élément…
J’ai beau avoir la NF C 15-100 sous le coude, il est des prescriptions ou des cas particuliers qui ne sont pas clairement définis, comme « en cas d’impossibilité technique » que je peux très bien me représenter dans un projet de rénovation, mais pour lesquelles en construction neuve personne n’est vraiment capable de définir exactement de quoi il pourrait s’agir ou d’établir une liste d’exemple. De ce point de vue, la NF C 15-100 ne précise rien.

Merci à vous pour ces échanges ! Ça nous sert beaucoup pour savoir quels choix faire. On comprend mieux le rôle du consuel et surtout son regard par rapport à notre installation. En gros, c’est de l’interprétation de texte et en fonction de l’humeur ou du « style » de Mr le consuel, on pourra être vite retoqué ou pas.

On ne va donc pas prendre de risque et respecter la mise en oeuvre d’un point d’éclairage au plafond.
Petite question suite à cette décision (oui, je pinaille…) : est-ce que si le DCL n’est pas au milieu du plafond mais à 10 cm d’un bord, vous pensez que c’est aussi « chercher la petite bête » ? Ou voyez-vous souvent ce genre d’installation ne pas poser de soucis au consuel ?
Cela nous permettrait d’éviter une goulotte et de faire un habillage du boitier plus discret.
Merci par avance, trop chouette d’avoir des réponses et des gens qui arrivent à débattre même par écran interposé :wink:

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La norme fait référence à « un point d’éclairage central » et de point de centre.

Pas de rapport direct avec vos échanges, mais des expériences en rénovation(s).
J’ai rénové plusieurs habitations pour mon usage. L’une en Bretagne: tout cassé et reconstruit en intérieur, dont élec et plomberie et chauffage.
Une prise en bord de porte d’entrée faisait sauter le disjoncteur différentiel (humidité, au point que le défaut était produits par la bave de limaces successives !
La dernière, en 49, habitée précédemment par un professionnel du médical (et son local pro) le tout en location !
En testant les disjoncteurs, l’un a fait une grosse étincelle et fait sauter le général: j’ai ainsi découvert que l’installation était en triphasé, et que le disjoncteur que j’avais actionné reliait une phase en entrée et une autre en sortie !
En faisant un trou dans un plafond, flash à nouveau, mais c’est le foret qui a court-circuité phase et neutre !.. lors d’une recherche avec les détecteurs haddock, le courant était coupé, et le plafond étant sous une dalle de béton armé, pas vu qu’il y avait des fils noyés dans le plâtre. (sans gaine)…
Chez une voisine (maison récente) se sont les télérupteurs qui fonctionnent de manière aléatoire (anciens modèles, température max 40°) trop bas pour une boite situés dans le grenier !
Dans la mienne (très ancienne) aucune prise ne comporte de terre, même si elles ont une broche pour ça ! (trompeur) et pas signalé par le diagnostique…
Tout cela pour signaler à d’autres que dans l’ancien aussi on peut être hors normes…