Diagnostiquer les causes de la baisse de température dans la maison

Bonjour,
Je suis au démarrage d’un projet de construction en ossature bois (depuis l’extérieur: bardage, fibre bois rigide, contreventement, ossature, fibre bois rigide, enduit terre) et je suis friand de toutes informations que je puisse glaner et ci et là.
Le sujet sur l’inertie m’intéresse particulièrement et pour cela j’ai prévu une chape béton ainsi que de l’enduit terre crue (6cm) pour l’intérieur des murs d’enveloppe; dans mes recherches j’ai trouvé plus pertinent de répartir une couche « fine » tout autour plutôt qu’un mur épais au centre de la maison.
J’ai fait une étude thermique mais malheureusement j’ai eu affaire à une personne qui n’était pas du tout ouverte et qui m’a juste fait un papier pour conformité du permis de construire.
J’essaie donc de me débrouiller pour trouver des techniques et solutions pour arriver aux meilleurs compromis possibles.
Je m’aide notamment d’Ubakus pour les modélisations.
Cependant je suis surpris de lire le passage sur la « surchauffe hivernale » et ça me met dans le doute des choix que je pourrait mettre en œuvre.
Qu’avez vous fait pour compenser cette surchauffe hivernale ?
A contrario avez-vous le « confort » d’été ?
Merci d’avance.
Guillaume

Bonjour Guillaume,

Première remarque, est que votre OSB en contreventement extérieur va se comporter comme un frein vapeur (Sd de 4 à 5 pour 12mm) ; donc attention au point de rosée dans le complexe avec cette configuration. Un enduit terre est très ouvert à la diffusion de vapeur d’eau, et on doit respecter un rapport de Sd de 5 en intérieur pour 1 en extérieur. Donc votre complexe ne répondra pas à ce rapport.
Préférez un contreventement en Agepan DWD + pare pluie ou Fibertech RWH…

Je compte implanter des BSO (brise soleil orientable) car cette surchauffe est la résultante d’une parfaite valorisation des apports solaire avec plus de 30m2 de vitrage en façade sud… Et le fait que la construction est en climat de montagne (1100l alt), à donc été modélisé avec des hivers froids (entre -15° et 0° sur 3 mois), comme c’était le cas il y a encore 10 ans. Seulement voilà, cela fait 3 hivers que nous atteignons des température comprises entre 10 et 17°, les mois de décembre, janvier et février… Donc il y a trop d’apport solaire valorisés sur la période pour des températures extérieurs si élevés…

Oui, puisque la casquette bioclimatique est bien dimensionné et bien implanté pour le soleil d’été…
Mais il me faut maintenant m’en protéger aussi certains jours de l’hiver…

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Bonjour,

Intéressant la remarque sur le Sd ça fait parti de mes recherches; surtout savoir si je dois intégrer ou non un film type Intello ProClima ou Siga Majrex côté intérieur sachant qu’il y a l’enduit terre qui fait l’étanchéité.
Voici le détail de mon mur:
Bardage et lame d’air ventilée
Fibre 60mm steico intégral qui fera pareil pluie
Panneau 16mm agepan pour le contreventement
Ossature 145x45 avec laine de bois
Film pare vapeur ou pas…
Fibre 60mm steico intégral
Enduit terre 60mm
Je précise que je suis en piemont Pyrénéen (Foix dans l’Ariège) a 430 mètres, on a plus chaud l’été que froid l’hiver.

Au sujet des BSO.
Vu le prix et les retours d’expériences que j’ai pu lire je suis un peu refroidi.
Les systèmes sont assez chers (x3 minimum par rapport a des volets roulants) et a moins de partir sur du très haut de gamme en tout métal la pérennité dans le temps est toute relative.
Quel est votre avis et éventuellement votre choix ?
Mon choix ce porte sur une casquette côté sud et des brise soleil lame fixe fait maison pour le côté ouest a placer l’été (idéalement un système comme les volets coulissants).

De mémoire le coefficient de résistance à la diffusion de vapeur d’eau

  • Agepan DWD - µ = 11 pour 16 mm donc Sd = 0.176 m
  • Enduit à l’argile - µ = 8 ; donc Sd à préciser par l’épaisseur. Pour 3 cm Sd = 0.24 m

Ne respectera pas le rapport 5/1 intérieur/extérieur
Donc selon moi, frein vapeur impérieusement incontournable.
Ou se rapprochez de spécialiste sur la caractérisation de la terre crue et ses applications.

Sur mon projet qui a été conçu en 2005/2009 et autoconstruit en 2009/20016, je n’ai plus le choix, puisqu’aucun coffre de volet roulant n’a été prévu. Le BSO fixe / orientable reste la seule option, puisque la casquette existante (dépassée de 150 cm) n’est pas prévu pour masquer les ouvertures en hiver, lorsque l’inconfort se propose. (surchauffe du aux apports solaire et déperditions extrêmement faible)
Les volets roulants en surimposition me serait insupportable d’un point de vue esthétique.

Il faut comprendre que jusqu’il y a 2 ans et ces sortes de canicules hivernales avec des températures supérieures de 10 à 12° par rapport aux moyennes de saisons, la température mesurée dans cet habitat n’avait jamais variées en dessous de 14° (même par -16° en extérieur) et jamais excédé 22° en été.

J’ai 30m2 de vitrage exposé à 0° sud, pour 1.6m2 à l’ouest, 1.4m2 à l’est, et RIEN au nord. Question optimum bioclimatique architecture se pose là…

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J’ai connu ce dilemme, pendant la décennie précédente, en Aquitaine. J’ai apporté divers correctifs, au mieux, mais le réchauffement climatique m’a rattrapé et…de guerre lasse, j’ai vendu la maison, à mon grand regret, pour aller passer tous les étés en Bretagne.

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Etant donné que c’est ma première année passée dans la maison, je n’ai pas de référentiel et je ne sais donc pas dire s’il s’agit d’une dégradation des performances, ou si les performances sont « normales » (mais inférieures à ce qui a été prévu / modélisé).
Le fait est que l’hiver a été relativement doux dans l’ensemble (même si on a connu 2-3 périodes de températures négatives ici en Bretagne) et que je me suis retrouvé à chauffer plus que prévu.
La VMC ayant été installée tardivement (2 mois 1/2 après emménagement, justement à cause de l’arrivée soudaine d’une vague de froid ayant accéléré la condensation dans la maison), toutes les conditions / hypothèses initiales n’étaient donc pas réunies. Il faut ajouter à cela que le volume intérieur de la maison est supérieur à celui prévu, le plafond de l’étage ayant finalement été réalisé en suivant la pente du toit, et non à l’horizontale, on se retrouve ainsi à +3m20 de hauteur sous plafond au + haut au lieu de ±2m50 prévus initialement.
La situation n’est pas critique, et je ne me précipite pas pour diagnostiquer un problème. Je prends le temps d’observer le comportement de la maison (évolution de l’humidité intérieure en fonction de la météo et des activités intérieures, homogénéité des températures, …), ce qui peut me donner des billes pour mieux comprendre d’éventuels « soucis » et essayer de corriger le tir. Je vois déjà par exemple que l’hygrométrie est assez fluctuante avec la météo (augmentation sensible au bout d’une journée de pluie), ce qui m’oblige à recaler les seuils de la VMC-DF. Egalement je constate une différence quasi permanente d’1°C entre ma cuisine et ma salle à manger, 2 pièces côte à côte reliées par une ouverture de ±1m de large, orientées au sud (sud + est pour la cuisine et sud + ouest pour la SàM), la cuisine étant plus froide.
J’essaie de récupérer une caméra thermique d’ici l’hiver prochain, pour pouvoir faire des relevés quand les froids seront de retour, et éliminer (j’espère) ainsi des pistes de causes potentielles de soucis (ou bien les mettre en évidence).