Découverte sous ancienne cheminée : remontée capillaire au sol

Bonjour a tous!
En pleine rénovation de la salle de bain nous avons entrepris d’assainir la zone derrière les toilettes qui nous semblait humide.
Après démolition d’une partie de la cloison en briquette nous tombons sur l’ancienne cheminée et son conduit qui a été bouché.
Le.sol est bien humide et nous commençons à décaisser évacuer ce que nous pouvons.
Nous découvrons alors de l’eau qui remonte du sol par temps de pluie, et une sorte de rigole sorte d’ancien drain creuser dans la pierre…
Cette rigole ne débouche sur rien…elle donne sur le mur extérieur qui est enterré dans la roche, et les côté latéraux débouché dans le mur de 60 cm…
Elle était recouverte d’ardoise…
Avec le temps la terre argileuse a tour bouché…


Nous pensons que l’idée était juste d’éloigner l’eau du mur et de la répartir sous le foyer de la cheminée qui en chauffant permettait l’évacuation de l’eau…mais est ce bien le fonctionnement de ce système ancien?
Nous ne pouvons pas envisager de drainer à l’extérieur cette partie de la maison étant enterrée…

1/avez vous déjà vu ce genre de chose dans le bâti ancien?
2/ un hérisson ventilé suffirait il?
Puis dalle à la chaux et terre cuites pour laisser respirer tout ça…

Nous ne savons pas comment traiter ce problème…
Merci d’avance pour vos réponses :pray:t3:
Sandra


Bonjour Sandra

Le bâti ancien recèle bien des mystères, autant dans sa conception et construction originale, que dans toutes les modifications/améliorations/démantèlement/restructuration qui ont suivit la construction au travers des âges.

Il peut s’agir d’un drain pour évacuer l’eau de ruissèlement que vous constatez.
Il peut s’agir d’un drain récupérant les condensats et/ou les entrées d’eau de la cheminée…

Cependant certains éléments de votre descriptif ne sont pas clair et quelques précisions permettraient sans doute de proposer hypothèses et préconisation

Enterrée ou enroché ?
La rigole est taillée dans la roche ?
Y a t il une pente ?
La rigole traverse le mur en son point bas ? et en son point haut ?
Au delà des traversées de mur la rigole est remblayée ou le creusement dans la roche s’arrête ?
Il est possible que l’ouvrage originale n’ai pas été conservé en extérieur, remblayé, ou affaissé…
Un croquis en coupe serait le bienvenu.

Enterrée ou enrochée ?
Si les murs sont enterrés, de quelle nature technique relève l’impossibilité d’implanter un drain d’eau ventilé en extérieur. Ou la quantité de travail que demande l’ouvrage ? (ce qui selon moi se dépasse lorsque l’intensité des problèmes d’humidité identifiés est importante.)

Il est difficile de répondre avec certitude à cette question.
Dès lors qu’il est question d’infiltration dans le bâti, on s’efforce par tout moyen de contrevenir à ces infiltrations à l’extérieur. En effet, vous ne seriez pas gagnant si l’eau alimentait les remontées capillaires dans le mur… D’autant qu’un hérisson ventilé, dans sa configuration la plus efficiente doit disposer d’une entrée d’air en point bas de drain et d’une sortie d’air en point haut de drain (la ventilation est en sens inverse de l’évacuation des eaux).
Donc un hérisson ventilé demandera de percer les murs et presque tout autant de déblayer les remblais de murs extérieurs qu’un drain ventilé périphérique extérieur.

De mon point de vue, dès qu’il est question d’excès d’humidité dans le bâti ancien, à plus fortes raisons lorsqu’il s’agit d’infiltrations, et ne pouvant quantifier précisément les phénomènes (mis à part lorsqu’ils se présentent) ou ne pouvant évaluer avec précisions les résultats d’efficacité d’une préconisation ou d’une autre, j’adopte la stratégie « ceinture + bretelles », c’est à dire drain ventilé extérieur périphérique ET hérisson ventilé ET complexes, procédés et matériaux perméable à la diffusion de vapeur d’eau.
C’est pour moi le seul moyen d’accéder et de proposer au maitre d’ouvrage, une maximisation des effets des solutions préconisées et une minimisation des risques de conséquences liées aux excès d’humidité si il devaient perdurer.