Cuve de stockage beton

Je suis entrain de préparer la mise en place de cuve béton pour la récupération d’eau de pluie et ma question concerne l’installation de ces cuves en béton.

Le sol accueillant ces cuves est très argileux (70%), et j’ai plusieurs sons de cloche à propos de la pose d’une cuve :

  • un fournisseur me dit pas besoin de dalle, le sol supportera sans problème ces cuves.
  • un devis par un entrepreneur TP et terrassement me dit dalle d’ancrage pour empêcher la cuve de remonter quand elle est vide.

Mon interrogation est donc : est ce pertinent sachant que le surcoût demandé est de plusieurs milliers d’euros.

Avez vous des expériences à ce sujet pour me conforter dans mon choix ?

Merci

Bonjour,

Que le sol supporte les cuves est exacte. Que le sol offre toutes les garanties de stabilité pour la durabilité des cuves elles-même et/ou des raccordement des alimentations, trop-pleins et captage est une autre question avec le taux d’argile que vous mentionnez.

En tant que maitre d’œuvre, si j’étais confronté à cette question je m’appuierais sur une étude de sol G2 (limitée) pour garantir la stabilité de l’ouvrage, qu’il soit plein ou vide, notamment face à l’aléas de retrait/gonflement de sols argileux, dont les conséquences sont singulièrement en explosions sous l’effet de la dérive climatique, notamment les cycles sécheresse/intempéries, plus fréquent et plus marqués. Il vous éclaireront également si les performances techniques de la cuve envisagées sont suffisantes pour son implantions sur votre projet.

Je me doute que cela n’arrange pas votre budget, mais pas plus que d’avoir des cuves qui ne sont plus opérantes au bout de 10 ans.

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Pour information (et pour ce que ça vaut), j’ai payé mon étude G12 (donc avant-projet) pour ma maison environ 1500€ (en 2013 ! :slight_smile: ), avec 3 sondages au pénétromètre dynamique lourd, et 3 à la mini-pelle (reconnaissance).

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Bonsoir
Un document du gouvernement en lien avec les pb liés à la présence d’argile.
https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/dppr_secheresse_v5tbd.pdf
Très intéressant, récapitulatif des différents désordres possibles… et permettant de comprendre les pb d’assurance aussi.
Bonne lecture

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Bonjour,

En ce qui concerne un prix pour une G2, j’ai constaté des prix pour des études sur mon secteur et pour des projets de construction d’habitat individuels bois, entre 850 et 1250 selon les projets.
Les prix varient d’un département à l’autre et sont fonction de la typologie du terrain, de son accessibilité, des moyens mis en œuvre.
J’imagine que votre projet, limité en emprise et parfaitement défini dans ses contraintes, sera plus abordable, mais je peux me tromper.
N’hésitez pas à faire un retour ici, concernant les prix que vous aurez constaté et les dispositions particulières qui pourraient être prescrites dans le cadre de la mise en œuvre de cuves de récupération d’eau de pluie enterrées.

Avez-vous songé à réaliser le terrassement et un éventuel ouvrage d’ancrage vous-même ?
(Une G2 vous indiquera le type d’ouvrage adapté et son dimensionnement)

De mon point de vu, ce n’est pas tant la prise en main de la machine ou l’obtention d’un rendement moyen qui prend du temps. Mais il est vrai que pour votre projet au regard des dimensions de la cuve et d’un possible ouvrage d’ancrage, c’est la méthodologie d’excavation est à étudier et demande un peu d’expérience. Elle peut permettre de réaliser le travail avec des machines réduites tout en imposant un travail de déblais/remblais supplémentaire en rampe d’accès/retrait. L’anticipation des espaces de stockage/évacuation des déblais est également important en considérant un coefficient de foisonnement.

Oui, moi aussi j’ai payé assez chère mon analyse du sol pour les fondations.
Si tu passes par un terrassier et qu’il a de la bouteille, il peut être en mesure de savoir.

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J’ignorais que les cuves pouvaient remonter en raison de retrait / gonflement d’argile. Ca semble étrange. En revanche, elle remontera peut-être si tu es en zone inondable et qu’au moment de la crue elle est vide. Oups!

Bonjour Alexis,
C’est effectivement la singularité des cuves de récupération d’eau de pluie que de ne pas être toujours remplie (conception différentes des cuves d’assainissement pour les mêmes matériaux…
Et déjà vu pour un garage en sous-sol… :wink:
La présence de l’eau est effectivement le facteur déclenchant, avec toute la problématique du retrait gonflement donc de la stabilité.

Oui j’ai eu le cas de 2 citernes de 3000L que l’entrepreneur n’a pas eu le temps de raccorder le soir… La nuit il y a eu pluie diluvienne et le lendemain matin elles se promenaient à la surface toutes les 2

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Rien à voir avec le sujet, mais ça me fait plaisir de constater que ce forum « prend » ! De plus en plus de sujet intéressant et des réponses pertinentes. Merci à celles et ceux qui y contribue :grinning:

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Bonjour. Étude de sol et étude anc 2600€
Je me trouve dans le 05.sol argileux. Coef perméabilité quasi nul. Aucune mention de dalle pour poser les réservoirs de phyto-épuration

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@Fabie05,
C’est sans doute parceque les réservoirs de phyto-épuration, tout comme les fosses toutes eaux d’assainissement sont considérés/réputés par les méthodes d’études géotechniques ou structures comme pleins une très grande partie du temps, que les périodes de vidange et/ou remplissage partiel sont considérés comme limités dans le temps contrairement aux cuves de récupération/stockage d’eau de pluie.
Cette remarque est prise en compte non seulement pour l’assise et stabilité de l’ouvrage que pour leur conception propre, mettant en évidence des différences notables entre une cuve de récupération/stockage d’eau et des fosses toutes eaux, notamment pour leur besoins différenciés de reprises de poussée des terres/remblais, que se soit des cuves PEHD ou des cuves béton ; en effet si les cuves sont vides ou remplies partiellement, et selon la durée, le contenu et les contraintes qu’il apporte, ne peuvent être pris en compte pour exercer une opposition à la poussée des terres.
Cette différentiation dans les méthodologies de calcul/vérification est exprimée par des coefficient de fluage différents. (selon que la contrainte ou son absence, est considérée comme permanente ou temporaire)

  • Le fluage est le phénomène physique qui provoque la déformation irréversible et différée (c’est-à-dire non-instantanée) d’un matériau soumis à une contrainte constante, même inférieure à sa limite d’élasticité, pendant une durée suffisante. C’est l’action de la contrainte ET du temps.-
    La notion de déformation différée est souvent délicate a appréhender de par sa nature contre-intuitive.
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Wahou… 2600 € pour une étude de sol pour la phyto épuration et le système de phyto épuration??? … Si c’est ça a mon sens c’est du vol, j’ai payé 480 € une étude il y a 8 ans ( moins de 2h sur place consistant en prises de niveaux, carottages à la main, plan de masse fournis par moi) pour que les services de l’agglo viennent revérifier après le dépôt du dossier et me facture cette vérif 100 € de plus.
Qu’il ne soit pas fait mention d’ancrages pour les bacs de phyto n’est pas étonnant, ils sont toujours plein de cailloux !

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Et oui c’est très cher. Malheureusement obligatoire pour le dépôt du pc(étude d’anc, l’étude sol est facultative mais avec les glissement de terrain à proximité, j’ai préféré le faire. Et encore, il m’ont fait 200€ de rabais car je prenais les 2 études. 3h sur site avec des machines carottage et mini pelle. Je suis tout à fait d’accord. J’avais fait réaliser 3 devis. C’est tout pareil…

Faite le 26 octobre de cette année

@Fabie05 @le_bateau_ivre
Et oui, c’est dans l’obligation réglementaire (censé apporter des garanties ou mettre le consommateur à l’abri de certains risques) que s’articule le drame de l’inflation de certaines prestations.
L’obligation réglementaire rend le marché captif.
-Un marché captif est constitué de consommateurs n’ayant pas ou peu d’alternatives d’achat à l’achat du produit ou service considéré. Dans votre cas, l’obligation réglementaire est a rapproché de réduction d’alternative.-
N’hésitez pas à faire jouer la concurrence…
Ou demandez ici sur le forum si le réseau peut vous conseiller des prestataires dans votre secteur ?

Pour répondre à quelques commentaires plus haut: dans le cas d’une cuve enterrée le phénomène dont on doit se proteger n’est pas le retrait gonflement des sols argileux:

  • vu les profondeurs de pose (entre 2m50 et 3m selon les cuves) on se trouve hors zone de dessication (le BRGM parle d’environ 1m de sol en partant de la surface pouvant être soumis à l’aléa retrait gonflement). De plus un remblaiement effectué dans les règles de l’art sera fait en « gravette » (un cailloux 4/6 ou 6/10mm) qui est incompressible et qui peut jouer le rôle de tampon entre les sols argileux et la cuve. Une autre solution (qui parait un peu à contre courant mais ce n’est pas moi qui le dit) c’est d’étancher la surface concernée par une membrane afin de limiter l’évaporation et ne pas créer de cuvette afin de ne pas créer de trop grosse saturation de ces argiles).

Ce problème écarter il se pose la question de la portance du sol à 3m. L’étude géotechnique et les essais pressiométriques vont permettre de déterminer si les sols ont une bonne portance ou non. Couplés aux sondages à la pelle ils permettent d’optimiser la dalle qui portera votre cuve, voir si le sol est suffisamment compact en profondeur, se passer d’une dalle en fond de fouille.

Enfin se pose le problème de la remontée de cuve en période pluvieuse (normalement elle est remplie d’eau à cette période et ne devrai pas être vide mais si le niveau de la nappe dépasse le niveau de la cuve il y a des risques de soulèvement effectivement et pour cette raison la dalle en pied avec un arrimage peut être une bonne solution.

Il peut aussi être imaginé une dalle en tête qui fera office de lestage et de protection contre la dessication et qui peut aussi permettre de circuler sur les cuves.

Mais tout cela vous ne le saurez qu’après l’étude géotechnique et le retour du bureau d’étude béton. Donc oui 2600€ c’est une somme conséquente mais si il faut tout changer dans deux ans ça sera pire :smiley:

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Pour info je suis des chantiers en zone de retrait gonflement avec des fondations imposées entre 3.50m et 7.50m selon le projet et suivant étude G2 AVP…
Ce n’est pas qu’une question de risque de dessication mais de changement de régime hygrométrique en profondeur…

Mais du coup on est pas dans du phénomène de retrait gonflement qui est un phénomène de surface mais plus dans un problème de compressibilité des sols si je comprends bien. Il peut y avoir de multiples facteurs préconisant un ancrage à tels profondeurs: la nature des sols, la présence de nappe, le zonage sismique, les descentes de charges, la stabilité des talus etc… Le phénomène de retrait-gonflement est très « photogénique » de par les dégâts qu’il induit mais je voulais surtout insister sur le fait que ce n’est pas le seul paramètre géotechnique à étudier/écarter. :+1:

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