Comment préserver un plancher existant ?

Dans le cadre de la transformation d’une grange en habitation, je dois créer une zone d’habitation sur le plancher existant.
Pour les pros que j’ai consultés jusqu’à maintenant c’est un cas très simple : on arrache tout et on refait un plancher hourdis.
Suite à mon insistance pour conserver l’existant, on me propose de couler une dalle de béton allégé, c’est à dire un béton dans lequel on ajoute des billes de polystyrène… :persevere:

Et vous, quelles solutions connaissez-vous pour construire sur un plancher existant ?

Merci par avance.

Bonsoir Cédric,

C’est un solivage bois ?

C’est gonflé sans connaitre les limites admissibles de l’existant ; on dimensionne/vérifie/justifie les structures, non pas pour « que cela tienne » mais pour éviter que des déformations excessives ne soient transmises à des éléments de seconds œuvre qui ne le supporteraient pas (cloisons à l’étage, cloisons au RDC, parement de plafond, carrelage au sol, etc…
Si tu me donnes

  • les sections,
  • les entraxes la portée,
  • la configuration de cloisons à l’étage et leurs compositions,
  • la configuration de cloisons au RDC et leurs compositions.
  • les revêtement de sol et parements de sous face, le garnissage en isolant
    voir un calepinage,
    je te dirais la marge de chargement dont la structure dispose, ou si il faut envisager un renforcement, et l’on pourra déduire les solutions à exclure…

Solutions 100% bois, chape sèche type Fermacell, chape humide allégée comme béton de chaux/chanvre par exemple + parement Fermacell de sol,

Beaucoup de solutions sont possibles en fonction de l’évaluation de l’existant et de sa configuration, autant que des améliorations recherchées…

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Bonsoir Jean-Patrick :slight_smile:

Mea culpa : l’entreprise en question a bien parlé de conditionner son intervention aux conclusions d’un BE structures. De toutes façon je n’y couperai pas pour que des entreprises acceptent de travailler dessus (et aussi pour ne pas prendre de risque)

Là encore j’aurais dû préciser : je cherche une solution qui sera mise en oeuvre par une entreprise, donc j’évacue le béton de chaux chanvre à coup de bétonnières par centaines :grimacing:

J’ai proposé le gars ne connaissait même pas…

C’est là que, me semble t il, un « entre deux » trouve sa place.
Entendons nous bien, en rénovation (conservation d’un existant), pour une structure simple, comme un solivage constitué de solives sur 2 ou 3 appuis, avec une trémie simple rectangulaire, c’est à dire sans singularité de configuration, autant la vérification est nécessaire, autant l’intervention d’un bureau d’étude est exagéré. Le BET structure est incontournable pour des configurations complexes (chargement et/ou géométrie structurel)
A partir des éléments que je citais dans le commentaire précédent (définition du chargement et configuration de la structure), on peut me semble t il se contenter de vérifier :

  • la flèche à mi portée pour qu’elle n’excède pas la flèche admissible
  • la réaction aux appuis pour qu’elle n’excède pas la contrainte de compression/cisaillement admissible
  • les rapports de section qui contrent les risques de déversement.

Ce sont des calculs simples qui font appel à des données normées et des limites normalisées.
Des logiciels gratuits existent comme :

Ou un document d’initiation est disponible sur le site du CTBA.
https://www.fcba.fr/wp-content/uploads/2021/05/GuideInitiationCharpente-Web.pdf
Il permet de composer une feuille de calcul tableur pour réaliser les calculs.

En cas de sous dimensionnement manifeste, les techniques simples d’ajout de pièces par moisement, d’ajout de pièce par doublement et donc réduction des entraxes, d’ajout d’appuis, d’étrésillonnement sont simples à mettre en œuvre.

L’essentiel des professionnels travaillent maintenant avec des machines spécifiques en mélange/projection ; la bétonnière devient la particularité de la mise en œuvre par un auto-constructeur.
Au delà de la rapidité de mise en œuvre, c’est la quantité d’eau nécessaire, divisé par 2, qui favorise une remise en service beaucoup plus rapide que les solutions manuelles/bétonnière…
Tu peux par exemple contacter le commercial Saint Astier de ton secteur qui te fournira une liste de professionnel qui applique ces solutions.
Il existe aussi des loueurs de machines à projeter, la plus part du temps avec opérateur.
On peu aussi envisager une structure bois avec un remplissage de béton chaux/chanvre stabilisé plutôt qu’une chape ; dans ce cas, un voile Fermacell sol (2X13 mm) est le bienvenu selon le revêtement attendu…

C’est comme cela qu’on se retrouve à bétonner/enduire au béton/mortier de ciment le patrimoine français en bâti ancien. Le tissus d’artisan/entreprise est bien souvent LE frein à des prescriptions en éco-construction. Ainsi, l’architecte et le MOE s’autocensure à la prescription…

Pourrais-tu préciser le cahier des charges de ce complexe de plancher (isolation, parement sous face, revêtement de sol, usage dont exposition pièces humide, performance, et si il existe des contrainte de niveau fini (c’est à dire qui limitent l’épaisseur du complexe…) ?

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