Toilettes sèches sans seau à vider

bonjour j’aménage mon logement à l’étage d’une grange dotée dans les années 60 d’un plancher béton. (Le rez-de-chaussée sera un grand atelier/local technique/cellier non chauffé) Je serai en toilettes sèches uniquement. J’ai donc en principe les flux suivants : monter de la sciure du RDC vers l’étage, et descendre les seaux de litière vers le RDC puis l’extérieur. Ca représente quelques tonnes d’effort que j’aimerais réduire voire éliminer.

J’ai lu un retour d’expérience de la part de Stuart Anderson dans son bouquin « splendeurs et misères d’un permaculteur », où il disait supprimer le problème en perçant le plancher et en laissant les excréments/urines descendre directement dans un silo placé au RDC. Il ajoute la matière sèche sciure/copeaux quand il passe au RDC (ça m’arrivera tous les jours) via une trappe dans le silo. Hop, suppression de tous les flux vers et de l’étage.

Doute 1 : entre la lunette et le dessous de mon plancher béton, j’aurai la bagatelle de 70cm, à aménager en conduit à caca. Comment contrôler l’hygiène de ce conduit qui va forcément sentir et laisser se développer des bactéries pas cool ?

Doute 2 : voila un joli pont thermique en perspective. si vous avez des idées pour le réduire, je suis preneur !

Je suis preneur de tout retour d’expérience ! Je n’en ai pas trouvé sur la toile mais bon, on va tester ce forum tout nouveau tout beau :slight_smile:

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Bonjour,
Suite à ta demande d’infos, je te conseille d’aller sur le site suivant:
https://www.pierreetterre.org/des-filtres-a-broyat-de-bois/
Leurs conseils sont très judicieux et professionnels.
Je vais moi même utiliser cette technique pour les eaux usées de la construction que je vais réaliser l’année prochaine.
Bonne journée
Marie

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Bonjour,

Je ne sais pas si ça peut t’aider ou t’inspirer, mais je te partage un article que j’ai écrit après avoir visiter un hameau écologique au Mexique. Les toilettes ont été construites et intégrées dans une maison neuve.

J’ai la même problématique que toi aujourd’hui : comment allier cette super idée à l’architecture d’une vieille ferme… Pour l’instant, pas de réponse précise. On en est au stade où on change d’idée tous les quatre matins pour l’aménagement… ^^ J’ai vu qu’il existe des toilettes sèches à séparation avec une cuve (serait-il possible de la mettre dans ton rez-de-chaussée ?), mais je trouve ces systèmes assez chers.
En tout cas, je veux bien que tu partages la solution que tu auras choisie sur le fil :slight_smile:
Bons travaux !

Marie

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Bonjour,

Sujet super intéressant.

nous allons installer à terme un système de toilette à lombricompostage. Le principe est relativement simple: un bac de 1m3 environ, placé sous la dalle percée, et qui reçoit les selles. Les vers de fumier s’occupent de transformer tout ça en compost.

2 options pour traiter les urines et ainsi limiter fortement le volume et les odeurs: un séparateur au niveau de la lunette des toilette (en test sur nos toilettes sèches de chantier), ou bien une grille de décantation en fond de bac.

Un des avantages de cette méthode est qu’on n’a plus besoin de sciure. Un apport en matière carboné reste toutefois nécessaire pour satisfaire les lombrics. Inconvénient, il faut prendre soin des petites bestioles.

Concernant le doute 1, le tuyaux de chute est généralement d’un diamètre de 200mm, il peut être en PVC, ou en inox (conduit de cheminée ?) pour faciliter l’entretien. Pour les odeurs, notre cuve sera ventilée avec un petit extracteur, donc en légère dépression → pas d’odeur dans la maison

Pour le doute 2, en effet c’est un point à surveiller. Perso, j’isolerai le tuyau de chute, et confectionnerai un couvercle isolé et étanche à refermer après usage. Autre solution, rendre étanche et isoler toute la pièce des toilettes (mais se pose alors le pb de l’équilibre de la VMC, double flux dans notre cas).

Voilà pour les quelques pistes de réflexions.

Par ailleurs, je crois savoir que Aymeric (Construction d'une maison en paille de A à Z - Chantier participatif à Châteauneuf-sur-Loire, Loiret (45)) a mis en œuvre un toilette dans le même genre dans sa cave. Je n’ai pas trouvé de photo de son installation sur sa page mais Sophie, une twizeuse qui est venue nous aider récemment, l’a vu lorsqu’elle est passée sur son chantier. Peut-être le contacter pour avoir des infos ?

Romain

Bonjour MArie et merci! En quoi les filtres à broyat de bois peuvent répondre à mon besoin ? Pour ma part le SPANC m’interdit d’utiliser cette technique non homologuée, et je n’ai pas l’intention de partir dans un bras de fer avec eux… c’est bien dommage car c’est en effet la technique que je souhaitais mettre en oeuvre au début de mon projet. Bon projet à toi!

Merci Marie ! C’est super intéressant et ça rentre à peu près dans mon schéma de pensée pour le moment. Je note l’idée de ventilation haute. Si on partait sur du neuf tout ceci serait plus simple, mais la réno c’est autre chose :slight_smile: Promis je partagerai la solution une fois dessinée. En tout cas MERCI à tous les retours qui permettent de tenir bon et ne pas abandonner l’idée…

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Bonjour à tous,

Pour répondre à Romain : Oui, Aymeric à Chateauneuf sur Loire a installé un toilette sèche que je trouve super pratique : le système de collecte des matières est un niveau sous les WC, ie. à la cave. Il n’y a pas de sciure à mettre, juste le papier wc ! On a l’impression d’être sur un WC normal et pas de chasse-d’eau pour terminer. C’est super !

Donc Julien, tu n’auras pas à monter de sciure, ni à descendre de seau !

Je n’ai pas constaté d’odeur, ni de problème d’hygiène car les matières fécales tombent au fond et non pas sur le conduit. Le système est très bien étudié, le diamètre du conduit est large.

Le réceptacle à la cave est un grand bac plastique pour le compostage, avec une ventilation à aspiration d’air. Il faut donc toujours maintenir fermer l’abattant.

Il me semble qu’il s’agit du modèle Clivus Multrum : modèle de composteur M100, installé sous les WC (donc à la cave).
Schéma de l’installation : lien ici

Sophie -

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Super Sophie, très intéressant. Ca donne des idées pour une réalisation en auto-contruction, mais je vais me renseigner sur le coût de ce système , si ça peut faire gagner du temps :slight_smile:

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Mince, on dirait que le site Civus multrum est HS :confused:
En attendant j’ai trouvé ce lien :

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En effet @Cedric_TWIZA j’avais vu ça. Mais je suis lancé comme une balle et je vais concevoir un système maison sur cette base… je posterai ici quand ce sera dessiné, histoire de continuer le débat :slight_smile:

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Salut Cédric et Ola todos : le site Clivus multrum est à nouveau opérationnel

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Bonjour Julien,
La réno et les ponts thermiques c’est un peu comme le sel et l’eau de mer…
Blague à part, la partie de ton message qui m’interpelle le plus c’est :

Doit-on comprendre non-isolé par non-chauffé ?
Ta dalle dalle sera-t-elle le pont thermique principal de ta réno ?
Tu peux concevoir un battant WC isolant qui coupe le flux d’air comme l’a dit Gromain mais tu auras froid aux fesses une fois assis en hiver.
Est-ce envisageable pour toi d’isoler environ 1m² de ton sous sol, équivalent à la surface de ton bac de récupération ? J’ai modélisé sommairement ma pensée.

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Bonjour, je suppose que depuis l’envoi en novembre, il y a eu du changement (?). mon retour d’expérience c’est que:

  • Dans les cas les plus simples,(TLB) si tout va au même endroit, il y a nécessairement à gérer les « choses » au quotidien…( Sciure-copeaux, vidages fréquents, compostage…). Il y a des partisans résolus de cette solution écologique.
  • Si on sépare les urines des matières fécales, on traite les 2 parties différemment (dilution des urines pour utilisation comme engrais, et …séchage, compostage ou autre des matières fécales. Nettement moins de manutentions.
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bien résumé! Je n’ai toujours pas statué sur la solution car en effet j’ai le choix entre :

  • idée TLB qu’effectivement je défends : tout envoyer dans un composteur de 1m3 au RDC (qui s’apparente plus à un sous-sol dans notre cas) avec une manutention que j’estime à 3 fois par an. Les matières sèches seront ajoutées au gré des passages dans l’atelier. Solution 1.1 : le composteur clivus multrum, budget environ 3000€, me semble hors de propos, ça fait cher le respect des convictions. Solution 1.2 : fabriquer moi-même ce composteur, et là il faut concevoir une solution

  • idée séparation : envoyer les urines directement dans la phyto épuration, et assumer la manutention mais uniquement pour les matières solides : beaucoup moins fréquente en effet.

a suivre…

solutions abandonnées :

  • faire ma TLB classique mais la manutention finira par peser sachant qu’on est à l’étage (monter la sciure, descendre la litière, nettoyer le seau…)

Réflexion faîte, je crois que la solution dans ta configuration c’est d’opter pour un bac à lombri-compostage (j’ai visité une telle installation il y a qq années), au sous-sol, à la verticale de la « cuvette ». Pas de sciure à jeter. En revanche tous les produits compostables (épluchures, déchets du potager etc…)…et les vers ad hoc. Reste à faire un choix pour les urines: les vers de fumier apprécient une relative humidité mais ils ne sont pas friands de natation permanente dans de l’urine.Par conséquent, soit une évacuation en partie basse est possible, soit il faut les gérer…« à la source » avec une cuvette séparative etc… Une intervention annuelle pour sortir le compost prêt à usage et…c’est tout.
PS. J’avais répondu qchose ce matin à la réception de la notification dans ma messagerie, mais je ne sais pas si ça fonctionne comme ça ou pas…

Merci @Styv56 … c’est intéressant en effet, mais il me semblait que ce genre de système était assez coûteux. AS-tu une référence de produit à me conseiller ? Merci encore

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Je n’ai rien sous la main, d’autant plus que je suis au sud du Portugal en ce moment, mais je ne vois pas pourquoi ce serait particulièrement coûteux. Je vais chercher…" toilette sêche et lombricompostage" …Le 1er qui trouve…a gagné.

Voir sur… " trobolo.com" pour commencer…

je cherche, je cherche… mais le système Clivus Multrum est à 2500€ + frais de port donc j’imagine que c’est l’ordre de grandeur pour un composteur du marché . Sur Trobolo il y a le séparateur, c’est intéressant mais pas de composteur à installer en sous sol

Bonjour @JulienGeffray et à tous,
ma petite contribution, pour répondre à tes 2 doutes et qui reprend un peu de toutes les solutions déjà abordées par tous les participants. Pour ma part, je supprimerait le tuyau : à quoi sert-il? Si on reprend l’idée de @Pascal_AnglesDroits ,ici https://forum.twiza.org/t/toilettes-seches-sans-seau-a-vider/3287/11 on peut faire un « caisson » autour, au Rdc , accessible par porte/trappe ( voir aussi le pdf de @Marie_Cadilhac)https://fr.twiza.org/article/246/toilettes-seches-revolutionnaires.
Pour la séparation des urines, un séparateur suffirait . Elles pourraient aller en phyto épuration ( à vérifier)…Un ventilateur pour créer la dépression et les odeurs.

Quant à ton pb particulier de pont thermique, j’isolerai aussi la dalle en dessous ( ou au moins les parois du WC ( voir dessin de principe)

Ce schéma est une idée de principe, sans doute avec des erreurs, mais peut être amélioré. N’hésitez pas à en faire part :wink:

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